Ce principe figure dans le projet de contrôle des gaz d'échappement des motos et motocycles des grandes villes qui a été élaboré par le Département d'immatriculation et de contrôle (ministère des Communications et du Transport). Celui-ci, soumis au gouvernement en octobre dernier, devrait être mis en oeuvre en 2010.
Selon le plan, le gaz d'échappement des motos et des motocycles dans les grandes villes sera contrôlé à partir de 2015.
En fait, ce projet vise un contrôle systématique des gaz d'échappement dans les grandes agglomérations à partie de 2015 et, pour y parvenir, comporte 2 phases préliminaires. La première, entre 2010 et 2012, porte sur des contrôles à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville, puis, dans la seconde prévue de 2013 à 2015, une extension de ceux-ci aux villes de première et deuxième classes. Pour ce faire, un réseau d'établissements de contrôle des gaz d'échappement des motos et motocycles sera créé.
Ce projet n'oublie pas les voitures qui feront l'objet d'une mesure identique une fois par an pour un coût de 50.000 dôngs, avec délivrance d'un certificat et, pour celles ne répondant pas aux normes, une obligation de réparation avant de pouvoir circuler à nouveau. Quant aux infractions, elles seront sanctionnées d'une amende de 300.000 dôngs.
Le coût de la mise en oeuvre de ce projet sera financé pour partie par les entreprises et la population, à hauteur de 70%, et le solde par le budget d'État, afin d'élaborer la réglementation, les logiciels, le système de gestion, de construire quelques établissements de contrôle et mener des activités de sensibilisation, de formation... Quoi qu'il en soit, pour que ce projet soit efficace, une participation des entreprises, des organisations et des individus est indispensable.
Selon le Département d'immatriculation et du contrôle, en 2015, le gaz d'échappement des motos et motocycles dans les grandes villes serait totalement contrôlé. Suite à la mise en oeuvre à titre expérimental de ce projet, 139 stations de contrôle seraient installées à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville, d'un crédit total de 185 milliards de dôngs.
En effet, la pollution de l'environnement causée par le gaz d'échappement dans les grandes villes, notamment à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville, devient un problème épineux pour la société. Le Département d'immatriculation et de contrôle fait savoir que Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, 2 plus grandes villes du pays, occupent un quart du nombre de motos et motocycles du pays. La pollution de l'air causée par les activités des communications et des transports est de 70% à 90%, dont les motos et motocycles sont les causes principales. En effet, 59% du nombre de voitures à Hanoi et 52% de celui à Hô Chi Minh-Ville ne répondent pas aux critères sur le gaz d'échappement, un chiffre beaucoup élevé par rapport à celui en moyen de quelques pays dans la région.
Au niveau national, environ 10 millions de motos et de motocycles ne respectent pas aux critères sur le gaz d'échappement. Il s'agit de la cause principale de la pollution de l'air influant sur l'environnement et la santé des habitants. En réalité, le pays compte nombreux motos ou motocycles datés de 20 ans. Leur gaz d'échappement est trop toxique. Selon les prévisions, en 2015, Hanoi et Hô Chi Minh disposeraient de 10 millions de motos et de motocycles. L'utilisation des biocombustibles a été proposée par plusieurs experts. Pourtant, il est difficile de la réaliser. Et les motos utilisent également de l'essence. C'est pourquoi, le contrôle du gaz d'échappement est urgent pour protéger l'environnement et la santé des habitants.
Huong Linh/CVN