Nécessité d'une coopération pluripartite au sein du bassin du Mékong

Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a proposé au Japon d'épauler les pays riverains du Mékong dans l'établissement de plans d'utilisation "efficiente" et de protection des ressources en eau de ce cours d'eau commun.

Le chef du gouvernement a jugé "importante" cette affaire qui lient entre eux le Japon et les pays riverains du Mékong, en recevant le 2 novembre à Hanoi l'ambassadeur de ce pays, Mitsuo Sakaba. Ce diplomate est venu transmettre à M. Dung l'invitation du Premier ministre japonais Yukio Hatoyama à aller participer au sommet du Mékong-Japon, le premier du genre, prévu du 6 au 8 novembre à Tokyo, et consacré à l'environnement, l'infrastructure et les ressources humaines. Cette conférence est une "belle initiative" du Japon, laquelle "rehaussera le rôle" de ce pays aux yeux des pays de la région et "profitera à tous", a fait remarquer le Premier ministre vietnamien.

Comme d'autres pays en aval du Mékong, le Vietnam doit faire face actuellement au problème de la pénurie d'eau en saison sèche, conjugué à des besoins chaque jour plus important de cette ressource vitale pour les activités quotidiennes, à l'envahissement des eaux salées dans les terres arables… C'est pour quoi, il faut absolument élaborer un plan de protection des fleuves dans les plus brefs délais, au risque de voir ces problèmes devenir incontrôlables. "Sauvons-les !". Tel était le message lancé par les experts vietnamiens et étrangers lors du colloque "Protéger les fleuves", organisé samedi dernier au parc national de Cat Tiên.

Organisé par l'Institut de biologie tropicale en coopération avec le Centre de la biodiversité et du développement, le colloque a attiré la participation d'une soixantaine de scientifiques et d'experts qui ont discuté ensemble de la situation actuelle des fleuves, et en particulier de celle du système des fleuves du Mékong et de Dông Nai (Sud).

Selon les scientifiques, les fleuves du Vietnam sont aujourd'hui sérieusement menacés par la pollution et la baisse du niveau des nappes phréatiques. Outre le changement climatique, d'autres facteurs sont responsables de la pollution des fleuves, tels l'évacuation directe des eaux usées des zones industrielles (ZI), des villes, de l'agriculture...

Duong Van Ni, de l'Université de Cân Tho, un des intervenants de ce colloque, a rappelé que les eaux du Mékong faisaient vivre plus de 18 millions d'habitants installés dans son delta au Vietnam, région dans laquelle on produit environ 25 millions de tonnes de riz par an. Cependant, l'eau du fleuve est de plus en plus polluée en raison des rejets et déchets des zones franches et industrielles, mais aussi des villes… Selon lui, la construction des barrages hydrauliques en amont du Mékong est une sérieuse menace à "la vie" de ce fleuve.

"Si nous ne protégeons pas les fleuves dès maintenant, on se trouvera dans une situation telle que les perspectives les plus pessimistes envisagées lors de ce colloque seront dépassées", a souligné le représentant de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) au Vietnam, Jake Brunner.

Lors de ce colloque, l'Organisation du réseau fluvial du Vietnam a proposé un plan d'action à l'horizon 2012. Il s'agit d'établir un forum de discussion destiné à ceux qui s'intéressent à la protection des fleuves et des ressources d'eaux, intensifier la coopération et les échanges entre les parties concernées vietnamiennes et étrangères, mais aussi élaborer et superviser des politiques et stratégies en faveur de la protection des ressources d'eau.

Nguyên Dat/CVN

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