Le Quartette (États-Unis, UE, ONU et Russie) "note que le louable moratoire israélien sur la colonisation institué en novembre dernier a eu un impact positif, et invite instamment à le poursuivre", écrit le groupe dans un communiqué publié après sa réunion en marge de l'assemblée générale des Nations unies.
Le Quartette "rappelle que les actions unilatérales de chacune des parties, notamment l'activité de colonisation, ne peuvent préjuger du résultat des négociations et ne seront pas reconnues par la communauté internationale".
Le groupe invite encore Israéliens et Palestiniens à "trouver le moyen d'assurer la poursuite constructive des négociations", et "appelle la communauté internationale à soutenir leurs efforts."
Les Palestiniens ont prévenu que le dialogue direct, qui a repris le 2 septembre, prendrait fin si la colonisation reprenait. Le moratoire partiel décidé par Israël expire en principe dimanche, bien que l'armée israélienne ait fixé pour sa part l'échéance au 30 septembre à minuit. "Les 10 prochains jours seront décisifs et détermineront le sort des négociations directes avec Israël", a dit le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. "Le monde doit comprendre notre besoin de mettre fin à la colonisation", a réitéré M. Abbas le 21 septembre, peu avant la réunion du Quartette.
Israël refuse jusqu'à présent de prolonger formellement le moratoire, mais pourrait se montrer ouvert à un compromis. Danny Ayalon, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, a ainsi évoqué le 21 septembre la possibilité d'une solution de "juste milieu".
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas abordé ce thème. Il a en revanche annoncé qu'il "soumettra au peuple" pour ratification un éventuel accord avec les Palestiniens.
Selon une source israélienne, Yitzhak Molcho, principal conseiller de M. Netanyahu dans la négociation, et le négociateur palestinien Saëb Erakat se sont entretenus le 21 septembre à l'ONU. Tant les Nations unies que l'Union européenne et les États-Unis avaient insisté ces derniers jours pour qu'Israël étende le gel de la colonisation.
Washington a placé tout son poids diplomatique dans la reprise du "dialogue direct", célébrée le 2 septembre par le président Barack Obama entouré de MM. Abbas et Netanyahu, après de longs mois d'efforts.
Une prolongation du moratoire, espère-t-on à Washington, pourrait permettre aux 2 parties de résoudre la question des frontières entre Israël et le futur État palestinien.
L'effort diplomatique américain pour maintenir l'élan des pourparlers passait également, le 21 septembre, par des entretiens entre Mme Clinton et des dirigeants arabes. Elle s'est adressée successivement à l'émir du Qatar, Hamad Al-Thani, au ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, et au comité de suivi de la Ligue arabe.
La France, indirectement représentée par l'UE dans le Quartette, exhorte elle aussi les Israéliens à "ne pas faire de gaffe" dimanche 26 septembre, a indiqué une source diplomatique française.
Une conférence des donateurs à l'Autorité palestinienne pourrait être annoncée "dans le courant de l'automne", a annoncé la Norvège, en soulignant que la décision définitive dépendrait du déroulement du dialogue israélo-palestinien.
AFP/VNA/CVN