Capture d'écran fournie par SITE d'une vidéo montrant des combattants d'AQMI se préparant à la guerre dans le Nord du Mali. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette agence privée mauritanienne a cité le 19 mars au soir un dénommé "Al-Qairawani", présenté comme un porte-parole d'AQMI, qui a affirmé que Philippe Verdon, qualifié d'"espion", a été exécuté "le 10 mars en réponse à l'intervention de la France dans le nord du Mali".
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré : "Nous vérifions, nous n'en savons pas plus pour le moment". Interrogé par l'AFP, l'Élysée n'a pas confirmé la mort de l'otage.
L'interlocuteur de l'agence ANI s'est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d'un des principaux chefs d'AQMI, l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid - mort jugée "probable" par Paris -, et d'un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar. Ces deux décès n'ont pas été confirmés jusque-là.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (Nord-Est du Mali). Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.
AQMI avait rapidement revendiqué l'enlèvement et publié leurs photos. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parlait de ses "conditions de vie difficiles" dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.
L'armée française est engagée depuis le 11 janvier dans une opération militaire, en appui à l'armée malienne, contre les groupes islamistes armés, dont AQMI, qui occupaient le Nord malien depuis l'an dernier. Les troupes franco-africaines ont rapidement repris les grandes villes de la zone et les combats se concentrent désormais dans l'extrême Nord-Est, dans le massif des Ifoghas, entre soldats français et tchadiens d'un côté, jihadistes de l'autre.
Quinze Français, y compris Philippe Verdon dont le décès reste à confirmer, sont otages dans le monde, tous en Afrique, ce qui fait de la France le pays au plus grand nombre de ressortissants enlevés, devant les États-Unis. Philippe Verdon fait partie des six Français dont les rapts ont été revendiqués par AQMI.
AFP/VNA/CVN