Manifestation contre la guerre en Irak, le 19 mars devant la Maison Blanche à Washington. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki n'a prévu de ne marquer d'aucune façon cette date anniversaire du 20 mars qui vit, il y a 10 ans jour pour jour, l'Irak pilonné par une coalition américano-britannique.
Le 19 mars, une nouvelle vague d'attentats ciblant les zones chiites de Bagdad et de sa périphérie ont fait 52 morts et plus de 170 blessés. Elle n'a pas été revendiquée, mais les groupes insurgés sunnites, dont Al-Qaïda en Irak, continuent à viser tant les chiites, majoritaires dans le pays, que la la police et l'armée, dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement de M. Maliki.
L'ONG Iraq Body Count, basée en Grande-Bretagne, vient tout juste de publier une étude selon laquelle au moins 112.000 civils ont péri depuis le 20 mars 2003. Au plan politique, l'Irak est loin d'incarner la démocratie exemplaire imaginée par l'administration du président américain George W. Bush au déclenchement des hostilités.
Depuis fin décembre, des manifestations réunissent chaque vendredi des dizaines de milliers de personnes dans les régions sunnites. Deux ministres du bloc Iraqiya, laïc mais dominé par les sunnites, ont déjà claqué la porte depuis début février. Mais observateurs et diplomates voient dans le conflit larvé que se livrent Bagdad et la région autonome du Kurdistan irakien la plus grande menace pour la stabilité du pays.
AFP/VNA/CVN