Primaires républicaines : Ted Cruz choisit Carly Fiorina en colistière

Le candidat à l'investiture présidentielle républicaine Ted Cruz a jeté le 27 avril son va-tout en nommant Carly Fiorina comme colistière, afin de reprendre l'initiative contre le favori Donald Trump, qui a remporté une série de victoires aux primaires.

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Le candidat à l'investiture présidentielle républicaine Ted Cruz, le 11 avril à San Diego.

Rompant avec la tradition, le sénateur du Texas n'a pas attendu la fin des primaires pour nommer Carly Fiorina comme sa candidate à l'investiture pour la vice-présidence, la qualifiant de "leader extraordinaire".

Le "ticket" ainsi formé inclut deux conservateurs qui critiquent ouvertement l'appareil du Parti républicain, chacun tentant de se présenter comme un "outsider" de la politique pour faire concurrence au milliardaire new-yorkais.

"Pourquoi faire cette annonce maintenant ?", s'est-il expliqué à Indianapolis lors d'un meeting. "Les électeurs méritent un candidat qui ne change pas comme une girouette, vous méritez de savoir exactement ce que pense un candidat", a-t-il répondu, en ajoutant qu'il souhaitait donner aux Américains "un choix clair".

Ancienne PDG de Hewlett Packard, Carly Fiorina est ainsi repêchée de la course des primaires, où elle n'avait obtenu que de piètres résultats. Elle n'avait d'ailleurs pas toujours été tendre pour Ted Cruz, déclarant en janvier que son ex-rival disait "tout et n'importe quoi pour être élu".

"Ce n'est pas fini", a déclaré Carly Fiorina, en s'attaquant immédiatement au favori républicain. "Donald Trump et Hillary Clinton sont les deux faces d'une même médaille", a-t-elle dit, en les accusant chacun de faire partie du "système".

Quelques heures plus tôt, à Washington, Donald Trump a prononcé un discours de politique étrangère dans lequel il a repris le slogan des isolationnistes opposés à l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. "+L'Amérique d'abord+ sera le thème majeur de mon administration", a déclaré Donald Trump.

Son fils Eric Trump a qualifié sur Twitter l'alliance Cruz-Fiorina d'"acte le plus désespéré que j'ai jamais vu".

Hillary Clinton lors d'un meeting, le 26 avril à Philadelphie.
Photo : AFP/VNA/CVN

À six semaines de la fin des primaires républicaines, Donald Trump dispose de 991 délégués contre 568 pour Ted Cruz, selon le décompte de CNN. Il a besoin de remporter plus de la moitié des délégués restant à attribuer d'ici le 7 juin afin d'atteindre la majorité absolue de 1.237.

Le primaire de l'Indiana, mardi prochain 3 mai, sera déterminante, tant l'investiture se jouera à quelques délégués près. Pour l'instant, Donald Trump a une légère avance dans les quelques sondages réalisés dans l'État.

Sanders réduit ses effectifs

Dans un échange donnant un avant-goût du duel qui se profile, Donald Trump a attaqué la démocrate en l'accusant de "jouer la carte de la femme".

"Si elle était un homme et se comportait comme elle le fait, elle n'aurait pratiquement aucune voix", a déclaré le milliardaire mercredi 27 avril sur CNN.

Hillary Clinton avait pris les devants dès mardi 26 avril à Philadelphie : "Si se battre pour la couverture santé des femmes, le congé parental rémunéré et l'égalité salariale revient à jouer la carte de la femme, alors comptez sur moi".

Avec désormais 2.168 délégués, dont quelque 500 "super délégués" (élus et responsables démocrates), l'ancienne secrétaire d'État est loin devant le sénateur du Vermont, Bernie Sanders (1.401). La majorité absolue est de 2.383. Il reste un millier de délégués démocrates à distribuer lors de 14 primaires, jusqu'au 14 juin.

AFP/VNA/CVN

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