Primaires américaines : Donald Trump veut mettre son rival Ted Cruz K.-O.

Tout le suspense de la course à l’investiture républicaine pour la Maison-Blanche se concentre cette semaine sur l’État de l’Indiana, dont la primaire le 3 mai pourrait rapprocher encore un peu plus Donald Trump de la victoire.

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Donald Trump, candidat à l'investiture républicaine, lors d'un discours le 29 avril 2016 à Burlingame (Californie).
Photo : AFP/VNA/CVN

Le milliardaire new-yorkais et son principal rival, le sénateur du Texas Ted Cruz, arpentaient cet État industriel des Grands Lacs lundi 2 mai dans l'espoir de remporter les 57 délégués républicains en jeu, le plus grand lot avant la Californie, le 7 juin.
Chez les démocrates, Bernie Sanders a besoin d'un succès pour remonter le moral de ses partisans alors que la favorite, Hillary Clinton, a pris le large dans la course aux délégués.
"Si on gagne dans l'Indiana, c'est fini", a affirmé Donald Trump dimanche premier mai à Terre Haute. "Et après on pourra se concentrer sur Hillary la malhonnête", a-t-il ajouté. Donald Trump recueille 49% des intentions de vote des républicains, contre 34% pour Ted Cruz, selon un sondage NBC/Wall Street Journal dimanche premier mai.
Si les électeurs confirmaient cette tendance dans les urnes, l'homme d'affaires ferait un pas de géant vers l'investiture. La victoire serait tant mathématique, en accroissant son avance, que symbolique, en renvoyant dans les cordes Ted Cruz, le seul autre républicain à faire campagne dans l'Indiana (John Kasich, gouverneur de l'Ohio, se concentre sur les scrutins ultérieurs).
En cas de défaite du favori, Ted Cruz pourrait en revanche clamer que les primaires ne sont pas jouées, prolongeant le suspense jusqu'au 7 juin. Toute l'incertitude concerne en effet la capacité de Donald Trump à atteindre la barre des 1.237 délégués qui lui garantirait l'investiture sans devoir passer par un vote imprévisible des délégués à la convention de Cleveland, en juillet.
Il en a aujourd'hui environ 1.000 et doit obtenir un peu moins de la moitié des délégués restant à attribuer. Certains États attribuent la totalité ou presque de leurs délégués au vainqueur. Dans l'Indiana, le candidat en tête dans chacune des neuf circonscriptions remportera trois délégués, et le vainqueur au niveau de l'État empochera une prime de 30.

Le candidat républicain Ted Cruz, le 21 mars à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Tant que nous avons une voie viable vers la victoire, je me battrai jusqu'à la fin", a déclaré Ted Cruz lundi 2 mai à Osceola, en promettant de rester en course quoiqu'il arrive mardi 3 mai.
Peu après, il a eu une longue confrontation avec des partisans de Donald Trump devant les caméras à Marion. "Êtes-vous Canadien?" lui a lancé l'un d'eux, moqueur (Ted Cruz est né à Calgary mais a renoncé à sa citoyenneté canadienne).
Sanders ne jette pas l'éponge
La favorite démocrate est dans une situation beaucoup plus favorable. Hillary Clinton peut se permettre de perdre les prochains scrutins, tant son avance en nombre de délégués est écrasante. Dans l'Indiana, elle devance modestement Bernie Sanders dans les sondages.
Avec quelque 2.176 délégués, il lui suffit de récupérer environ 20% du millier de délégués restants pour atteindre la majorité de 2.383. Leur répartition se faisant à la proportionnelle stricte, elle est assurée d'en empocher à chaque scrutin, même là où Bernie Sanders arrivera premier.
Mais le sénateur du Vermont ne s'avoue pas vaincu et promet de provoquer une convention "disputée", à Philadelphie. Rien ne l'empêche de se maintenir jusqu'à ce que les délégués démocrates se rassemblent à Philadelphie le 25 juillet pour procéder à l'élection formelle de la candidate démocrate.
Bernie Sanders tente de persuader les superdélégués de voter pour lui. Ce sont les gouverneurs démocrates, les élus démocrates au Congrès et les responsables du parti. Sur plus de 700, au moins 500 se sont engagés pour Hillary Clinton. Le sénateur du Vermont dénonce cet appui de l'appareil et fait valoir que les sondages montrent qu'il battrait Donald Trump plus facilement qu'elle.
"J'ai l'impression que vous ne vous laissez pas intimider par l'establishment !" a-t-il lancé à ses partisans à Evansville lundi 2 mai, en soulignant qu'il avait gagné 17 États (sur 42 États et territoires ayant voté).
Mais sa campagne s'essouffle. Alors qu'il avait levé 46 millions de dollars de dons en mars, Bernie Sanders n'a récolté que 26 millions en avril, soit autant que Hillary Clinton.
Celle-ci se concentre sur son probable match contre Donald Trump. "Nous ne pouvons pas laisser l'héritage de Barack Obama tomber entre les mains de Donald Trump", a-t-elle dit dimanche premier mai à Detroit lors du dîner annuel de la grande association de défense des droits civiques NAACP.

AFP/VNA/CVN

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