>>Un Canadien décapité aux Philippines par le groupe Abu Sayyaf
Patrouille militaire le 12 février 2009 sur l'île de Jolo, aux Philippines. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des inconnus ont déposé les 10 Indonésiens au domicile du gouverneur provincial, Abdusakur Tan Junior, sur l'île reculée de Jolo, profitant de fortes pluies, a déclaré le chef de la police de Jolo, Junpikar Sitin.
"Les informations (sur leur libération) sont confirmées. Ils y étaient, je les ai vus", a-t-il dit.
On ignorait leur état de santé mais M. Sitin a expliqué que le groupe avait pu déjeuner chez le gouverneur.
Ils avaient été enlevés le 26 mars par des ravisseurs présentés par les autorités philippines comme des membres d'Abou Sayyaf, un groupe islamiste qui s'est fait une spécialité lucrative des enlèvements contre rançon.
M. Sitin a déclaré qu'il ne savait pas si une rançon avait été versée.
De manière générale, Abou Sayyaf, dont les places fortes sont à Jolo et sur l'île voisine de Basilan, ne libère pas ses otages sans rien obtenir en échange.
La semaine dernière, les islamistes ont décapité un de leurs otages canadiens, John Ridsel, enlevé voici sept mois à bord d'un yacht près de Davao, la grande ville de l'île méridionale de Mindanao. La tête a été abandonnée devant une mairie de Jolo.
Abou Sayyaf, dont les dirigeants ont prêté allégeance à l'organisation extrémiste sunnite État islamique (EI), détient encore 11 autres étrangers en otages après ces libérations. Il s'agit de quatre autres Indonésiens, de quatre Malaisiens, d'un Canadien, d'un Norvégien et d'un Néerlandais.
Abou Sayyaf est une ramification extrémiste de l'insurrection séparatiste musulmane qui a fait plus de 100.000 morts depuis les années 1970 dans le Sud de ce pays composé à très grande majorité de catholiques fervents.
Le président philippin Benigno Aquino a promis cette semaine de les "neutraliser".
AFP/VNA/CVN