Prévention de la rage au Vietnam

La rage tue environ 80 Vietnamiens par an et coûte environ 1.000 milliards de dôngs. Malheureusement, ces chiffres ont tendance à augmenter depuis le début de 2024.

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Dans un hôpital vétérinaire à Hô Chi Minh-Ville.

Bien que découvert depuis longtemps, en raison d'un manque de prise de conscience généralisé parmi la population, le virus de la rage continue de circuler au Vietnam et n’a pas encore pu être éradiqué comme c’est le cas pour d'autres maladies infectieuses.

Selon l’Institut national d'hygiène et d'épidémiologie, du 1er janvier au 22 mars, le Vietnam a enregistré 26 décès dus à la rage.

En détail, on compte quatre décès enregistrés à Dak Lak, trois dans les provinces de Phu Yên, Binh Thuân et Long An, deux à Quang Binh et deux à Gia Lai. On enregistre également un décès dans chacune des provinces de Thanh Hoa, Lang Son, Vinh Phuc, Hoà Binh, Thai Nguyên, Nghê An, Bên Tre, Cà Mau et Ninh Thuân.

Au cours des trois dernières années, des cas de rage ont été principalement observés dans les Hauts Plateaux du Centre et dans la région du Sud. La maladie est moins présente dans les provinces montagneuses du Nord.

Parmi les maladies infectieuses, la rage reste la plus dangereuse et celle avec le plus haut taux de mortalité.

Faible taux de vaccination antirabique pour les chiens et les chats

Des animaux domestiques non vaccinés et des chiens non muselés présentent un risque énorme de rage en raison de l’irresponsabilité de leurs propriétaires.

Selon Nguyên Van Long, chef du Département de la santé animale du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, seulement 46% des chiens au Vietnam sont vaccinés contre la rage. Par ailleurs, l'immunité antirabique chez les chiens dans une région n'est atteinte que lorsque le taux de vaccination est d'au moins 75%, ce qui n'est le cas que dans douze localités. Le taux de vaccination antirabique reste très faible dans plusieurs régions, avec un nombre limité de vétérinaires.

Des animaux domestiques non vaccinés et des chiens non muselés présentent un risque énorme de rage.

De nombreuses personnes attaquées par des animaux domestiques travaillent dans des spas pour animaux de compagnie. Les animaux non vaccinés, vendus à plusieurs reprises, présentent également un risque de rage pour leurs propriétaires et les soignants.

Malgré les réglementations imposant le port de la muselière et la tenue en laisse obligatoire dans les parcs de Hô Chi Minh-Ville, de nombreux chiens continuent de courir sans muselière, mettant ainsi en danger les gens, en particulier les enfants.

Vaccination

Une personne mordue par un animal domestique doit dépenser environ deux millions de dông pour la seule vaccination.

Selon le Département de médecine préventive du ministère de la Santé, environ 500.000 personnes sont attaquées par des animaux domestiques chaque année et nécessitent un traitement préventif avec des vaccins et des sérums antirabiques. En 2023, ce chiffre a dépassé les 677.000.

Une personne mordue par un animal domestique doit dépenser environ deux millions de dông pour la seule vaccination. En détail, le prix du vaccin est de 400.000 dông par injection et le protocole en exige 4. Au total, le coût de la vaccination atteint 1.000 milliards de dông pour 500.000 personnes attaquées par an, représentant une perte économique énorme mais évitable.

La solution fondamentale réside dans le respect de la loi par les propriétaires d'animaux domestiques.

La rage est invariablement mortelle une fois déclarée. La vaccination post-exposition est le seul traitement pour les patients, et elle doit être administré le plus tôt possible.

Selon le Centre de contrôle des maladies de Hô Chi Minh-Ville (HCDC), au cours des deux premiers mois de 2024, 19.552 personnes ont eu recours à la vaccination antirabique après une morsure (9.222 en janvier et 10.330 en février), soit une légère augmentation par rapport à la même période de l'année précédente (18.810 personnes). En particulier, 74,8% des morsures proviennent de chiens, 20,5% de chats, 0,2% de chauves-souris et 4,6% d'autres animaux. Les blessures de niveau 3, telles que les morsures sanglantes ou les plaies ouvertes léchées par les animaux, représentent 60% des cas.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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