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>>Omicron : plus de 2.000 vols annulés dans le monde la veille de Noël
Des voyageurs regardent les informations des vols à l'aéroport international de Los Angeles, le 24 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Europe est actuellement la région qui enregistre le plus de cas dans le monde, avec 3.022.868 cas lors des sept derniers jours soit 57% du total mondial, ainsi que le plus de décès, suivie de la zone comprenant les États-Unis et le Canada (1.421.516 cas).
La France a notamment franchi samedi 25 décembre, jour de Noël, la barre des 100.000 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, un record absolu dans le pays, alors que le gouvernement doit réévaluer la situation lundi 27 décembre.
Les contaminations détectées ont ensuite reflué dimanche : 27.697 nouveaux cas en 24 heures, selon les chiffres officiels, une baisse liée à la fermeture d'un très grand nombre de pharmacies et centres de tests le jour de Noël.
Aux États-Unis, où ont été recensés près de 190.000 nouveaux cas quotidiens sur les sept derniers jours, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins, les autorités sanitaires de New York ont tiré la sonnette d'alarme sur la hausse des hospitalisations d'enfants : les moins de cinq ans, qui ne sont pas en âge d'être vaccinés, représentent désormais la moitié des hospitalisations dans la ville.
Outre les milliers de liaisons aériennes internationales ou intérieures annulées, des dizaines de milliers de vols ont enregistré des retards entre vendredi 24 décembre et dimanche 26 décembre, au grand dam de ceux qui voulaient renouer cette année avec les déplacements pour les fêtes, après un Noël 2020 frappé de plein fouet par la pandémie.
Les perturbations devraient se poursuivre lundi 27 décembre (au moins 800 vols menacés d'annulations) et mardi 28 décembre (170 à ce stade).
La pandémie a notamment entraîné un manque de personnels navigants. Des pilotes, hôtesses de l'air et d'autres membres du personnel ont dû être mis en quarantaine après avoir été exposés au COVID. Des compagnies comme Lufthansa, Delta, United Airlines, Alaska Airlines, JetBlue ou encore British Airways ont donc été contraintes d'annuler des vols.
Des passagers attendent à l'aéroport international de Los Angeles, en Californie, le 24 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le pic de cas d'Omicron à travers le pays (les États-Unis) cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations", a expliqué la compagnie américaine United Airlines.
La météo a aussi joué un rôle dans les perturbations aux États-Unis : dans l'Ouest, des tempêtes de neige et des fortes baisses de températures annoncées compliquant encore davantage une situation déjà chaotique.
Durant ce long week-end, les compagnies aériennes chinoises, en particulier China Eastern et Air China, ont à elles seules supprimé plus de 2.000 vols, dont un grand nombre reliant Xi'an, où 13 millions d'habitants sont confinés.
Dans ce pays qui applique depuis l'an passé une "stratégie zéro COVID", la ville de Xi'an a annoncé dimanche une désinfection "totale" et durci les restrictions, au moment où la Chine enregistre un nombre record de contaminations au COVID-19 depuis 21 mois, à quelques semaines des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février).
Boîte de Petri
En Belgique, de nouvelles restrictions ont suscité la colère des habitants de Bruxelles : plusieurs milliers de personnes, 5.000 selon la police, ont manifesté dimanche 26 décembre dans la capitale belge pour protester contre la fermeture des salles de spectacle imposée par les autorités pour endiguer la propagation du variant Omicron.
En mer aussi, le coronavirus a frappé des vacanciers. Selon le quotidien Washington Post, plusieurs navires se sont vu refuser l'escale dans plusieurs ports des Caraïbes.
"On navigue à bord d'une boîte de Petri", un récipient utilisé dans les laboratoires pour la culture de bactéries, a affirmé au journal Ashley Peterson, une passagère de 34 ans du Carnival Freedom qui pas été autorisé à amarrer dans l'île néerlandaise de Bonaire. "J'ai l'impression d'avoir passé la semaine dernière à un évènement super-propagateur".
Dans un communiqué à l'AFP, Carnival Cruises a confirmé qu'un "petit nombre à bord avait été isolé en raison d'un test positif au COVID".
Selon le CDC, la principale agence de santé publique aux États-Unis, plus de 60 navires de croisière faisaient dimanche 26 décembre l'objet d'enquêtes par les autorités sanitaires américaines après l'apparition de cas de COVID-19 à bord. Ces 60 navires ont atteint le "seuil" fixé par les CDC pour mériter une telle enquête, est-il précisé sur le site de l'agence.
La pandémie de COVID-19 a fait au moins 5.394.775 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019 en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche 26 décembre. L'Organisation mondiale de la santé estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.
AFP/VNA/CVN