>>Strasbourg, capitale de Noël
>>À quelques heures de Noël, le COVID-19 joue une nouvelle fois les trouble-fête
>>Les festivités de Noël de nouveau sous l'ombre de la pandémie
Le pape François porte l'enfant Jésus lors d'une messe de Noël à la Basilique Saint-Pierre, le 24 décembre au Vatican. |
La bénédiction urbi et orbi du pape François a démarré vers midi devant les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre à Rome.
François a appelé au "dialogue" face à la tentation du "repli sur soi", au lendemain d'une messe dans la basilique devant seulement 2.000 fidèles masqués.
"En ces temps de pandémie, notre capacité à entretenir des relations sociales est mise à rude épreuve, la tendance se renforce à se replier sur soi, à faire cavalier seul", y compris "au niveau international", a déclaré le souverain pontife de 85 ans, invitant à rester sur "les chemins du dialogue".
Il a eu des paroles pour l'Ukraine, où les tensions avec les séparatistes pro-russes font craindre une escalade militaire, et pour les "tragédies immenses" et "oubliées" en Syrie et au Yémen, avec "de nombreuses victimes et un nombre incalculable de réfugiés".
À la même heure à Londres, pendant que certains déballaient encore leurs cadeaux, d'autres faisaient déjà la queue pour se faire vacciner.
Face au "raz-de-marée" des contaminations au variant Omicron, le gouvernement britannique a sonné la mobilisation générale pour injecter une dose de rappel à tous les adultes du Royaume-Uni d'ici à la fin de l'année. Avec un million d'injections par jour, le rythme n'a jamais été aussi soutenu.
"Même si, en raison du COVID, nous ne pouvons pas célébrer (Noël) tout à fait comme nous l'aurions souhaité, nous pouvons toujours profiter de nombreuses et joyeuses traditions", comme les chants de Noël et la décoration du sapin, a suggéré dans son allocution la reine britannique Elizabeth II, obligée pour sa part de rester au château de Windsor.
En France, le jour de Noël a été synonyme sur le plan sanitaire d'un nouveau record, de plus de 100.000 nouveaux cas quotidiens, selon les autorités. Le gouvernement doit adopter lundi un projet de loi rendant le pass vaccinal obligatoire.
Le variant Omicron est aussi devenu dominant au Portugal, avec plus de 61% des cas et un record d'infections depuis janvier en 24 heures, malgré un taux de couverture vaccinale parmi les plus élevés au monde.
Aux Philippines, c'est les pieds dans l'eau que le père Ricardo Virtudazo a célébré la messe de Noël dans son église, dans une région du pays ravagée par le typhon Rai qui a fait récemment près de 400 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.
Des dizaines de fidèles ont prié pour retrouver un toit et de la nourriture et pour une météo clémente.
Voyages perturbés
Avec des pilotes et des hôtesses en quarantaine, les compagnies aériennes ont dû annuler ce week-end plus de 5.600 vols dans le monde, dont beaucoup sur des trajets liés aux États-Unis, et des milliers de vols ont été retardés.
Un travailleur de santé dans un centre de vaccination contre le coronavirus ouvert au Redbridge Town Hall, dans l'est de Londres, le 25 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des millions d'Américains ont malgré tout sillonné leur pays, bien que la vague Omicron dépasse déjà le pic du variant Delta, avec 171.000 cas quotidiens en moyenne sur sept jours. Les hôpitaux sont saturés.
Si les rassemblements ont été généralement plus aisés qu'en 2020, avec des exceptions comme aux Pays-Bas reconfinés, la pandémie a de nouveau pesé sur les festivités. Broadway a dû annuler les spectacles de Noël à New York, et l'Espagne et la Grèce ont réintroduit le masque obligatoire à l'extérieur.
La Chine a signalé samedi 25 décembre 140 nouveaux cas de coronavirus, le chiffre le plus élevé depuis quatre mois. Le pays s'empresse pour contenir l'épidémie peu avant les Jeux olympiques d'hiver, prévus en février.
"Fragment d'espoir"
La plupart des Australiens peuvent de nouveau voyager dans leur pays, pour la première fois depuis le début de la pandémie, renforçant l'esprit de Noël dans un pays qui connaît pourtant un nombre record de contaminations.
L'archevêque catholique de Sydney (Sud-Est) Anthony Fisher a salué dans son message de Noël les "scènes émouvantes de gens se retrouvant dans les aéroports après des mois de séparation".
En Amérique latine, le président chilien sortant Sebastian Piñera a annoncé que son pays administrerait à partir de février une quatrième dose de vaccin contre le coronavirus.
Et en Équateur la vaccination anti-COVID est désormais obligatoire dès cinq ans, une première mondiale pour ce groupe d'âge. Jusqu'ici, seule une poignée de pays ont rendu obligatoire la vaccination.
La pandémie a fait au moins 5.391.404 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi 25 décembre. L'Organisation mondiale de la santé estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.
L'épidémie a encore accéléré dans presque toutes les régions du monde lors de la semaine écoulée, à l'exception du Moyen-Orient et de l'Asie, selon les bases de données de l'AFP.
La pandémie n'a pas complètement entamé la magie de Noël et son esprit de bienfaisance. Au Brésil, un Père Noël noir arrivé en hélicoptère a distribué des colis alimentaires aux habitants de la favela de Penha, à Rio de Janeiro (Sud-Est).