"Nous avons eu le sentiment de voler vers le futur de cette entreprise", a commenté l'un des 2 pilotes du vol d'essai, Mike Carriker, lors d'une conférence de presse.
L'avion a atterri à 13h35 locales (21h35 GMT) à l'issue d'un peu plus de 3 heures de vol, moins que les 5 heures et demie prévues à cause d'une pluie battante qui s'est aggravée en cours de vol, réduisant la visibilité des pilotes.
"L'avion a assuré une superbe prestation", a affirmé un porte-parole de Boeing lors d'une retransmission en direct de l'atterrissage sur internet.
L'avion peint en blanc, turquoise et bleu marine a atterri à l'aérodrome "Boeing Field" à Seattle (Nord-Ouest des États-Unis), proche de l'usine de Boeing d'Everett, sous les applaudissements de milliers d'employés de l'entreprise.
Les capitaines Mike Carriker et Randy Neville étaient seuls à bord de cet appareil hautement informatisé qui a envoyé en direct des données analysées par une équipe dédiée à terre.
Boeing a indiqué que l'avion avait volé jusqu'à 4.572 mètres d'altitude et jusqu'à 333 kmh, précisant que cette vitesse de déplacement dans l'air était "habituelle" pour un vol test.
Le Dreamliner est déterminant pour l'avenir du constructeur américain qui n'a pas lancé de nouvel appareil depuis 15 ans.
Ce biréacteur de taille moyenne doit transporter de 210 à 330 passagers selon les configurations, sur des trajets de 4.600 à 15.750 km et avec un meilleur confort pour les passagers, grâce à un taux d'humidité plus élevé que la moyenne en cabine.
Avec cet appareil nouvelle génération dont le fuselage est fait à 50% de matériaux composites, Boeing promet une consommation de carburants de 20% inférieure à celle des autres avions de taille comparable.
Ce premier vol d'essai intervenait après une longue série de retards dans la conception de l'appareil, dus à la part inédite de matériaux composite employés et à la fabrication éclatée entre une quarantaine de sous-traitants, sur une centaine de sites.
Ces retards ont conduit Boeing à inscrire une perte de 1,6 milliard de dollars au troisième trimestre et à diviser par plus de 3 ses prévisions de bénéfice pour l'année, sans compter plusieurs annulations de commandes et une plainte en nom collectif d'investisseurs.
AFP/VNA/CVN