Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon (gauche) et le roi de la Jordanie, Abdullah II, le 21 novembre à Amman. |
Un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a dénoncé "une première violation israélienne de la trêve" entrée en vigueur le 21 novembre à 19h00 GMT, précisant que l'Égypte, médiateur de l'accord, en serait saisie.
Anouar Abdelhadi Qdeih, 20 ans, a été tué et 19 autres Palestiniens blessés par les tirs de soldats israéliens dans le village de Khouzaa, à l'est de Khan Younès, a précisé à l'AFP un porte-parole des services d'urgences à Gaza, Adham Abou Selmiya.
Selon des témoins, les soldats ont tiré à partir de leur position de Kissoufim sur un groupe de Palestiniens, des agriculteurs pour la plupart, qui tentaient de se rendre sur leurs terres situées près de la bande frontalière, dont l'armée interdit l'accès sous peine d'ouverture du feu.
L'armée a affirmé que "quelque 300 Palestiniens qui tentaient de se rapprocher de la clôture de sécurité se sont livrés à des violences et ont endommagé la clôture".
"Les soldats ont procédé à des tirs de sommation mais les Palestiniens ont continué à se rapprocher et les militaires ont alors tiré en direction des jambes", a dit une porte-parole militaire, ajoutant que l'un des Palestiniens avait réussi à franchir la frontière avant d'être renvoyé de l'autre côté.
Selon Abou Zouhri, "les tirs de l'occupant ont visé directement les agriculteurs qui retournaient sur leurs terres dans la zone frontalière et c'est la première violation israélienne de la trêve". Le Hamas "la suivra via le médiateur égyptien pour s'assurer qu'elle ne se reproduira pas".
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé le 22 novembre les groupes armés à respecter la trêve, conclue après huit jours d'hostilités qui ont coûté la vie à 166 Palestiniens, en majorité des civils, dont au moins 43 enfants et 13 femmes, et à six Israéliens, quatre civils et deux soldats.
"Je demande à tous (...) d'agir conformément à l'accord", a dit M. Haniyeh. "Nous avons la grande responsabilité, en tant que gouvernement, de protéger notre peuple ainsi que cet accord, auquel l'occupant s'est engagé".
AFP/VNA/CVN