Il y a quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt, a déclaré le président égyptien au cours d'une conférence de presse avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ajoutant toutefois qu'il n'y avait pas encore de garanties. M. Morsi a dit, sans autres précisions, que le gouvernement égyptien avait des contacts énergiques avec tant les Palestiniens qu'Israël.
Un haut responsable du Hamas avait auparavant dit à l'AFP sous couvert de l'anonymat que son mouvement, au pouvoir dans la bande de Gaza, était réticent à toute trêve car il doutait que les termes d'un cessez-le-feu puissent être garantis.
Le Centre d'Information palestinien, un site internet proche du Hamas dont il se veut un porte-parole, a écrit que le chef de ce mouvement islamiste, Khaled Mechaal, présent au Caire samedi, avait à ce sujet exigé des garanties internationales, au cours d'une rencontre avec le chef des services du renseignement égyptiens. Une de ses exigences est qu'Israël mette fin au blocus qu'il impose à la bande de Gaza depuis que son mouvement a pris le contrôle de ce territoire en 2007.
Le président égyptien, Mohamed Morsi. |
Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a quant à lui affirmé samedi qu'Israël avait demandé à un grand nombre d'intermédiaires d'intervenir pour calmer la situation dans la bande de Gaza, précisant que le mouvement islamiste avait répondu: c'est vous qui avez commencé la bataille, c'est à vous de l'arrêter.
Depuis le déclenchement mercredi de l'opération militaire israélienne Pilier de défense contre les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza, 48 personnes - 45 Palestiniens et trois Israéliens - ont péri et plus de 400 autres, dont environ 385 Palestiniens, ont été blessées.
En janvier 2009, c'était une trêve négociée par l'Égypte qui avait permis de mettre fin à l'opération dévastatrice Plomb durci déclenchée quelques semaines plus tôt par Israël contre les groupes armés de la bande de Gaza.
AFP/VNA/CVN