Rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel (1er plan, droite et le président français François Hollande |
"J'ai beaucoup d'espoirs que nous puissions résoudre le 26 novembre la question des tranches d'aide à la Grèce", a déclaré le 23 novembre la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Bruxelles, tout en écartant l'idée d'un effacement de la dette détenue par les créanciers publics du pays.
"J'ai dit que nous voulions résoudre cela le 26 novembre, je n'ai pas encore la solution", a-t-elle tempéré par la suite. "Tous, au sein de l'Eurogroupe, ont compris l'urgence" de venir en aide au pays, a-t-elle affirmé, citant la nécessité pour l'économie grecque d'obtenir urgemment des crédits, de recapitaliser les banques ou d'aider l'État à payer ses factures, autant de "contributions qui aideraient la croissance".
Elle a toutefois écarté la possibilité d'un effacement de la dette grecque détenue par les créanciers publics, sur le modèle de ce qu'ont accepté de faire les banques début 2012. "Je suis contre cet effacement de dette et je veux trouver une autre solution", a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre grec, Antonis Samaras a profité du sommet le 22 novembre pour rencontrer en tête-à-tête la chancelière allemande.
De son côté, le président français a fait part de son espoir de trouver une solution le 26 novembre, lors d'une conférence de presse séparée à Bruxelles.
"Nous progressons sur la Grèce, nous avons encore eu du travail le soir du 22 novembre, je m'en suis entretenu avec Mme Merkel. L'Eurogroupe se tiendra le 26 novembre et je veux croire qu'un accord sera trouvé", a affirmé M. Hollande.
"Nous n'allons pas perdre de l'argent, il n'y aura pas d'argent budgétaire supplémentaire", a-t-il poursuivi à l'issue d'un sommet consacré au budget européen.
La zone euro et les autres créanciers de la Grèce (BCE et FMI) vont tenter le 26 novembre de se mettre d'accord pour débloquer une aide financière à la Grèce, qu'ils ont prévu de débourser au plus tard le 5 décembre, selon une source européenne.
Menacé d'asphyxie, le pays attend avec impatience le versement de plusieurs tranches d'aide d'un montant total de 44 milliards d'euros.
Dans la nuit du 20 au 21 novembre, les ministres des Finances de la zone euro ont salué les efforts réalisés par la Grèce mais n'étaient pas parvenus à s'entendre sur la manière de réduire sa dette et de combler un trou de financement de 32 milliards d'euros. Plusieurs options sont sur la table : permettre à l'État grec de racheter sa dette à prix cassés, baisser les taux d'intérêt des prêts octroyés à Athènes, différer le versement des intérêts, prolonger la durée de remboursement ou encore rétrocéder à la Grèce les gains réalisés par la BCE sur son portefeuille d'obligations du pays.
AFP/VNA/CVN