"Je l'affirme devant vous : la France fera tout pour que la Pologne puisse rejoindre, quand elle en aura pris elle-même la responsabilité, la zone euro", a lancé le chef de l'État devant les deux chambres réunies du Parlement polonais, estimant que c'était "l'intérêt de la Pologne" mais aussi celui de "la monnaie unique".
Le président français François Hollande (droite, 1er plan) et le son homologue polonais Bronislaw Komorowski (gauche, |
Le président français François Hollande (droite, 1er plan) et le son homologue polonais Bronislaw Komorowski (gauche, 1er plan), le 16 novembre à Varsovie. |
Un peu plus tard dans l'après-midi, lors d'une conférence avec le Premier ministre Donald Tusk, M. Hollande a affirmé que "la Pologne sera dès maintenant associée à toutes les décisions concernant l'avenir de la zone euro".
"Nous avons attendu longtemps qu'un président français déclare que la place de la Pologne est au coeur de l'Europe, que la Pologne sera présente lors de chaque discussion concernant l'avenir de l'Europe car on a besoin d'elle lors des discussions concernant l'avenir de la zone euro", a réagi M. Tusk.
Il a précisé avoir confirmé à M. Hollande que la Pologne "a l'intention d'adhérer à la zone euro lorsqu'on y sera à 100% prêts".
La Pologne espère respecter les critères de Maastricht dès 2013 mais n'a pas donné de date pour son entrée dans la zone euro.
"Je n'entends pas figer la zone euro dans sa géographie actuelle et l'isoler du reste de l'Europe", a souligné le président français. "Nous n'avons pas aboli les frontières en Europe qui divisaient le continent pour en ériger de nouvelles", a-t-il fait valoir.
"Je souhaite donc que la Pologne puisse participer, dès qu'elle en décidera à l'édification de cette Europe renforcée sur les bases de la zone euro", a insisté M. Hollande. "Sans attendre, la Pologne doit être pleinement associée aux travaux sur l'avenir de l'union économique et monétaire", a-t-il ajouté.
Des tensions étaient apparues entre Varsovie et Paris au sujet des Sommets de la zone euro à l'occasion de la présidence polonaise de l'UE au 2e semestre 2011.
La Pologne avait insisté pour pouvoir participer en qualité d'observateur à tous les Sommets de la zone euro en compagnie des autres pays de l'UE n'ayant pas encore adopté la monnaie unique mais s'était heurtée à l'opposition de la France, en particulier.
AFP/VNA/CVN