"S'avancer sur la mer est chose inéluctable pour le Vietnam s'il veut satisfaire dans l'avenir ses besoins en matières premières, en énergie, ceux alimentaires…", a insisté le chef adjoint du Département général des mers et des îles du Vietnam, Nguyên Chu Hôi, lors d'une interview accordée au quotidien Tuôi Tre (Jeunesse) à l'occasion de la Semaine des mers et des îles du 1er au 8 juin.
D'après M. Hôi, le Vietnam est un pays maritime et sa mer et ses îles lui donnent depuis toujours des ressources importantes pour son développement économique comme pour la garantie de la sécurité et de la souveraineté nationales. Riche en ressources naturelles, ce territoire maritime est le "soutien" de dizaines de millions de gens, un "espace" d'existence de la nation, une "zone" stratégique pour la protection et le développement, une "composante" de la Patrie, sacrée dans l'œuvre d'intégration au monde..., a souligné M. Hôi.
À son avis, dans le processus d'une mondialisation de plus en plus forte, une avancée sur la mer s'avère donc une tendance inéluctable pour le Vietnam afin d'assurer tous ses besoins. C'est d'ailleurs une orientation judicieuse, une vision à long terme qui nécessite pour ce faire d'une décision politique comme d'une continuité de toute la nation. Grâce aux avantages que lui confèrent sa façade et son domaine maritimes, le Vietnam peut mettre en œuvre des stratégies économiques "ouvertes" et créer de grandes opportunités pour son économie.
Cela dit, au-delà des principes, l'exploitation de ces potentiels est limitée et laisse à désirer, même jusqu'à la structure des secteurs économiques maritimes qui n'est pas encore rationnelle, d'après le chef adjoint du Département général des mers et des îles du Vietnam.
La mer Orientale du Vietnam est depuis longtemps une des régions qui connaissent des litiges compliqués en terme d'intérêts territoriaux sur les îles, les archipels… Et dans la conjoncture actuelle d'une croissance constante des besoins en matières premières et en combustibles confrontée à un épuisement progressif des ressources naturelles, les "ambitions" deviennent de plus en plus complexes, a fait remarquer M.Hôi.
Pour régler ces problèmes, "nous possédons suffisamment de preuves historiques et de bases juridiques, et nous nous réfèrerons au droit de la mer pour traiter chaque affaire lors des négociations", a insisté M. Hôi. Cependant, selon lui, la chose n'est pas simple en réalité. Le fait que de "grands pays" ont l'habitude de laisser souvent ouverts leurs droits d'exercice des activités dans les régions maritimes pour exercer unilatéralement leurs droits, en qualité d'un pays ayant le droit de souveraineté et de juridiction dans notre région maritime constitue un non respect des droits et des intérêts du Vietnam, et une infraction aux engagements bilatéraux dans l'observation du Code de conduite dans la mer Orientale.
Minh Hà/CVN