La directrice de la communication du Fonds mondial pour la nature (WWF) de la sub-région du Mékong, Hoàng Minh Hông, a parlé de ses premiers jours lorsqu'elle a commencé à travailler dans le secteur de l'environnement. Peu après avoir élaboré le projet concernant la protection de l'ensemble des dauphins Irrawaddy dans les régions du Sud traversées par le Mékong, Mme Hông a eu l'occasion d'admirer, après plusieurs heures d'attente sous la canicule, 100 dauphins de cette espèce nageant sous ses yeux, à sa grande satisfaction.
Les ingénieurs écologistes, compétents dans les secteurs de la technologie et de l'industrie, devront établir des projets de recyclage des déchets et chercher des méthodes pour diminuer sensiblement la pollution. Grâce aux formations détaillées et complètes, un écologiste professionnel pourra savoir si une usine ou une entreprise industrielle utilise des conduites d'évacuation non conformes.
Exercer un métier sur l'environnement concerne aussi certains secteurs spécifiques tels l'écotourisme ou la distribution de l'eau. Les métiers de l'environnement sont attrayants sur plusieurs aspects. Il est en effet possible d'effectuer de nombreux déplacements dans des zones géographiques spécifiques, de vivre au milieu de la population, ou encore de nouer des contacts avec les habitants des régions reculées et montagneuses. Ainsi, pour entrer dans cette spécialité, en plus de posséder de solides connaissances sur les sciences naturelles, notamment la chimie, la biologie, il faut être un féru de nature et de sa diversité. De plus en plus d'universités, d'écoles et autres facultés spécialisées dans l'environnement augmentent le nombre de ses étudiants, afin de répondre à ce grand défi que représente le développement durable. Concrètement, la discipline de fourniture et d'évacuation d'eau, relevant de l'Institut de la science et de la technologie environnementales de l'École supérieure de génie civil, est passée à 250-300 étudiants. La fourniture et le traitement des eaux accueillent 150 personnes. La technologie et la gestion environnementales ont vu doubler le nombre de ses étudiants, passant de 50 à 100 personnes. Même phénomène concernant la faculté de l'environnement de l'Université des sciences naturelles, dont le nombre d'étudiants est passé de 130 en 2008 à 170 cette année.
Explosion des besoins en personnel qualifié
Selon la directrice du bureau de la formation professionnelle du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hanoi, Hoàng Thu Phong, le travail dans le domaine de l'environnement sera, prochainement, un des secteurs les plus demandés. Pour l'heure, au Vietnam, le taux de cadres de la discipline est très bas, représentant seulement une dizaine de personnes pour un million d'habitants. Dans les pays développés, le nombre de professionnels s'élève à 2.000 personnes par million d'habitants. "Le développement de l'économie amène l'augmentation des besoins de traitement de l'environnement", affirme le maître de conférence, le Docteur Luu Duc Hai, doyen du département de l'environnement de l'Université des sciences naturelles. Parallèlement, les employés spécialisés dans ce domaine peuvent travailler dans les entreprises et les zones industrielles qui consacrent une partie de leurs activités aux évaluations et aux méthodes pour résoudre le problème de la pollution environnementale.
L'environnement est par conséquent un secteur d'avenir où de nombreuses possibilités s'offrent à ceux qui souhaitent s'y consacrer.
My Anh/CVN