L'accord auquel les pays membres sont finalement arrivés le 24 décembre à l'aube prévoit un budget 2012-13 de 5,15 milliards de dollars, contre 5,41 milliards de dollars pour 2010-11.
Ce montant ne comprend ni les missions de maintien de la paix -qui disposent de crédits à hauteur de sept milliards de dollars pour la période allant du 1er juillet 2011 au 30 juin 2012-, ni le financement des coûts des tribunaux internationaux.
Les États-Unis et les nations européennes ont été les avocats les plus farouches d'une réduction du budget. Les pays en développement auraient, eux, préféré qu'il reste au même niveau.
Les négociations sur le budget "sont toujours difficiles. Mais cette année, elles ont été particulièrement compliquées", a souligné le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. "Partout à travers le monde, les gouvernements et les peuples sont confrontés à des difficultés" financières, a-t-il ajouté.
Le négociateur américain Joseph Torsella a parlé d'un accord "historique". "C'est la première fois depuis 1998 -et seulement la deuxième fois en 50 ans- que le budget de l'ONU est réduit", a-t-il déclaré.
Selon lui, ce budget "va permettre de renforcer les Nations unies, de les rendre plus efficaces et de faire économiser des millions de dollars aux contribuables américains".
M. Ban a reconnu que l'ONU devait se "serrer la ceinture". Il a recommandé une série de réformes axées sur la recherche de l'efficacité, visant à perfectionner le fonctionnement financier de l'ONU. Ces mesures incluent la suppression de 44 postes, ainsi que des réductions budgétaires sur les voyages, le recours à des consultants, les dépenses liées aux opérations générales et les frais logistiques relevant du matériel et des équipements.
Les coupes budgétaires concernent notamment des missions de l'ONU, à l'image de celle présente en Côte d'Ivoire.
AFP/VNA/CVN