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| Vacciner les volailles contre la grippe à Lôc Hoà, une commune de la province de Vinh Long (Sud). Photo : Dinh Huê/VNA/CVN |
Selon le Dr Trân Dac Phu, directeur du Département de médecine préventive du ministère de la Santé, l’évolution de cette épidémie en Chine demeure complexe. Depuis mars 2013, la Chine a enregistré plusieurs nouveaux cas de grippe A/H7N9, notamment en novembre et décembre, Hong Kong ayant signalé deux cas, portant le nombre de personnes infectées à 147, dont 43 sont décédées. Les symptômes de la grippe A/H7N9 sont ceux d’une maladie respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement... Et à ce jour, les scientifiques n'ont toujours pas identifié comment ce virus se transmet.
Le Vietnam n’a pas encore enregistré de cas de cette grippe. Cependant, les risques de contamination sont très élevés compte tenu de ses longues frontières communes avec la Chine où la population et la circulation de personnes sont très importantes.
"Il est particulièrement difficile de contrôler les importations illégales de volailles, et plus encore avec l’arrivée du Nouvel An lunaire qui entraîne une augmentation notable de la contrebande. L’hiver est également une saison idéale pour une éventuelle propagation de cette grippe en raison des basses températures qui conviennent à la transmission des virus", a souligné M. Phu.
«Nous renforçons constamment notre surveillance afin de pouvoir détecter rapidement tout foyer d’A/H7N9 chez les volailles. À ce jour, nous n’avons déploré aucun cas, mais nous sommes très préoccupés par les risques de propagation de ce virus», a indiqué le Dr Van Dang Ky, chef du Bureau de l'épidémiologie du Département de médecine vétérinaire (du ministère de l'Agriculture et du Développement rural).
Lors de cette conférence, les participants ont évalué les facteurs de diffusion de la grippe aviaire au Vietnam. Tout d’abord, l'élevage de volailles dans le pays demeure modeste, ce qui empêche l’application de modèles de sécurité sur le plan biologique. Les habitants négligent encore les ravages de cette épidémie dans les pays voisins. La vaccination des volailles connaît également des difficultés. Enfin, il est difficile de contrôler la contrebande de volailles, d’autant que les revenus d’une telle activité, importants, la rend très attractive. Pour les poules pondeuses en fin de carrière, le prix a presque doublé à Hanoi, alors qu’il est seulement de 35.000 dôngs le kilo à la porte-frontière de Móng Cái (province de Quang Ninh, Nord-Est).
Renforcer la surveillance
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| Vue générale de la conférence sur le renforcement de la surveillance, de la prévention et de la lutte contre la grippe A/H7N9, en décembre à Hanoi. |
«La FAO met actuellement en œuvre des plans de soutien aux pays exposés à un haut risque de transmission de la grippe A/H7N9, dont le Vietnam. Ce dernier doit être plus actif en termes de surveillance, notamment dans la détection du virus chez les volailles et chez l’homme. Il doit aussi renforcer les contrôles des marchés de volailles vivantes», a affirmé un représentant de la FAO au Vietnam.
Selon Trân Dac Phu, le Vietnam est dans la première phase de la planification de prévention et de lutte contre la grippe A/H7N9, durant laquelle aucun cas de malades n’a été détecté. Aussi, en prévision du Nouvel An lunaire, le secteur de la santé continuera de renforcer les mesures de surveillance.
Le ministère de la Santé intensifiera les contrôles, les enquêtes épidémiologiques, les prélèvements d’échantillons, ainsi que le signalement de tous les patients atteints d’une infection respiratoire aiguë. Les contrôles aux portes-frontières internationales, au sein des grands hôpitaux et des zones à risques sont prioritaires. Tous les préparatifs en matière de financement, de zones de quarantaine, de stocks de médicaments et de produits biochimiques, sont achevés. Enfin, des équipes d'inspection interdisciplinaire ont été créées au niveau local.
«Nous veillons en outre à entretenir une coordination internationale afin de réactualiser rapidement nos informations sur l'épidémie ainsi que sur les mesures de prévention les plus efficaces», a conclu M. Phu.
Duy Minh/CVN