Les examens médicaux pour le dépistage précoce des tuberculeux. |
Le médecin Tang Chi Thuong, directeur adjoint du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, juge que la coordination des actions entre les cabinets médiaux privés et les cliniques publiques est l’«un des facteurs importants» de la stratégie de prévention et de lutte contre la tuberculose pour la période 2010-2015. Elle vise à intensifier le dépistage auprès des porteurs de la maladie, puis à les inscrire sur la liste des patients à soigner de manière suivie. Plus tôt les tuberculeux sont dépistés et pris en charge, plus le taux de guérison est élevé.
Au cours des dernières années écoulés, en vertu d’un engagement entre le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville et l’Association municipale des praticiens et médecins de la médecine privée, le programme de prévention et de lutte contre la tuberculose a été déployé et intensifié dans l’ensemble de la municipalité. En 2011, les établissements médico-sanitaires publics et les cliniques privés ont coopéré pour surveiller les cas infectieux nouvellement dépistés. Cela permet de rendre ce programme plus efficace, de réduire la transmission de cette maladie et de dépister des cas de résistance médicamenteuse.
Plus de 3.500 tuberculeux sont bien soignés. |
Si on considère la période 2007-2013, le programme a obtenu des résultats encourageants. Le nombre d’établissements privés (cabinets, pharmacies et hôpitaux) qui participent à ce programme est passé de 210 en 2007 à 1.100 en 2013. Plus de 30.000 personnes présentant des symptômes de la tuberculose ont été dépistées, et 3.500 tuberculeux soignés. En se basant sur ces résultats, la coordination entre établissements médico-sanitaires et hôpitaux publics - cliniques privées a été intensifiée dans une vingtaine d’autres villes et provinces du pays.
Des difficultés persistent
D’après Mme Nguyên Tuyêt Nga, cadre chargée du management du programme de prévention et de lutte contre la tuberculose de la ville, bon nombre de difficultés persistent dans le protocole thérapeutique, de surveillance et de contrôle des populations à risque et des malades, notamment lors des étapes de dépistage, de soins et de traitement des malades. L’absence de coopération des médecins travaillant au sein des cliniques privées pose problème, ainsi que l'attention moindre accordée à ce projet par rapport à d'autres campagnes de lutte contre les maladies infectieuses, comme le VIH/sida.
Toujours selon le docteur Tang Chi Thuong, l’intensification de la coordination entre les établissements de médecine publique et les cabinets médicaux privés est un impératif dans la prévention et la lutte anti-tuberculose. Il est nécessaire de sensibiliser les gens à se soigner et à se dépister dès l'apparition des premiers symptômes de la maladie. Ces facteurs garantiront la réussite du programme et la guérison des malades.
Lê Hà/CVN