Grâce au soutien psychologique scolaire, de nombreux élèves ont surmonté leurs problèmes personnels |
Après que le Premier ministre ait publié le 26 mai 2020 la directive N°23 sur le renforcement des solutions pour assurer la réalisation des droits des enfants et les protéger, le gouvernement, les localités, les ministères et branches se sont concentrés sur la mise en œuvre de celles liées à la prévention et à la lutte contre la violence faites aux enfants.
Intervention drastique et opportune
Le gouvernement a récemment organisé une conférence afin de discuter des mesures d’amélioration de la coordination d’actions entre les organes concernés. Les participants se sont mis d’accord sur le fait que l’intervention drastique et opportune des services compétents tant au niveau central que local dans le traitement des cas de maltraitance infantile avait progressivement renforcé la confiance des habitants et créé un soutien de l’opinion publique, améliorant ainsi l’efficacité des activités.
Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales s’est bien coordonné avec les organisations internationales dans divers domaines dont la protection, la prévention et le contrôle de la maltraitance ainsi que la promotion de la mise en œuvre des engagements liés aux droits de l’enfant.
Selon un rapport du ministère de la Police, l’an dernier, 1.914 cas de violence infantile ont été détectés à travers le pays, impliquant 2.198 personnes et 1.987 enfants, soit une baisse de 31 cas par rapport à 2020.
"Les droits vietnamiens relatifs à la prévention de la violence à l’encontre des enfants sont relativement complets et synchrones. Cela a été reconnu et apprécié par les organisations internationales. Celles-ci utilisent également un certain nombre de dispositions juridiques du Vietnam pour présenter et soutenir d’autres pays", a informé le ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales Dào Ngoc Dung.
"En général, notre système juridique a fait sentir ses effets. Nous avons 27 millions d’enfants qui vivent pour l’essentiel dans un environnement sain. C’est un tableau globalement brillant qui a été reconnu par le monde", a-t-il souligné.
D’après lui, ces derniers temps, les collaborations entre les organisations gouvernementales et les associations de protection des enfants se sont améliorées. Les traitements des cas se résolvent aujourd’hui de manière plus rapide et efficace. Cependant, la lutte contre la violence et la maltraitance des enfants souffre encore de limites. Quelques dispositions légales sur les enfants n’ont pas encore été mises en œuvre à temps.
Service national d’accueil téléphonique
"Des localités ne s’intéressent pas encore à cette question. Certaines ont organisé en grande pompe la Fête de la mi-automne des enfants à hauteur de milliards de dôngs, mais elles consacrent peu de fonds à la gestion publique de l’enfance", a déploré le ministre Dào Ngoc Dung.
Il a fait savoir que le numéro du Service national d’accueil téléphonique pour la protection de l’enfance, le 111, ne reçoit la réponse que de deux secteurs : ceux du travail et de la police, alors qu’une partie des autorités locales ne lui répond pas.
Il faut prévenir et réduire les cas de violence et d’abus contre les enfants | .
Photo : CTV/CVN |
Une autre question soulignée par M. Dung est que la moralité sociale se dégrade de plus en plus dans une partie de la population. Selon le ministre, "un certain nombre de cas récents de maltraitance et de violence à l’égard des enfants sont typiques de cette situation. En outre, les conflits familiaux et le comportement des adultes après le divorce sont également problématiques. De nombreuses affaires récentes tirent leurs origines de conflits familiaux post-divorce", a-t-il partagé.
En plus de ces problèmes sociaux, ces derniers temps, la pandémie de COVID-19 a eu de très lourdes conséquences sur les enfants : positifs au SARS-CoV-2, devenus orphelins, traumatismes psychologiques en raison des mesures de distanciation sociale...
Coordination intersectorielle
Dans les temps à venir, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales travaillera avec les ministères et branches concernés pour réviser le système juridique et compléter la réglementation actuelle en matière de protection de l’enfance. Il proposera de modifier la Loi sur la prévention et la lutte contre la violence domestique.
Ce ministère mettra également l’accent sur la coordination intersectorielle et prendra des mesures pour traiter d’une manière plus rapide toutes les affaires et atteindre l’objectif de détecter les cas le plus rapidement possible, d’apporter les meilleurs soutiens aux victimes.
De son côté, dans le cadre de ses fonctions et tâches, "le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme élabore des consignes pour la prévention et la lutte contre les violences familiales impliquant des enfants", a insisté le vice-ministre Ta Quang Dông. Ledit ministère élabore également un plan de mise en œuvre du Programme sur la prévention et le contrôle de la violence familiale dans la nouvelle situation jusqu’en 2025.
Dans le processus d’élaboration de la Loi (amendée) sur la prévention et la lutte contre la violence domestique, il continuera de se coordonner avec les organes compétents et de consulter des experts pour mettre en place des réglementations ad hoc.
Pour sa part, conscient que l’apprentissage en ligne prolongé à cause de l’épidémie a affecté psychologiquement les élèves, le ministère de l’Éducation et de la Formation a élaboré un guide de psychologie scolaire de la première classe à la terminale afin de l’intégrer dans les cours.