>>Promouvoir le rôle pionnier, la créativité et l’adaptabilité des ouvriers
Cadeaux offerts à un ouvrier en difficulté à Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
Nguyên Thi Quyên, originaire de la province de Quang Ngai (Centre), est chômeuse depuis près de deux ans. Elle loue actuellement une chambre à côté de la Nationale 1A. Elle a informé que le propriétaire lui avait réduit le loyer, offert des boîtes de vermicelle, du riz et plusieurs autres produits de première nécessité.
"Après la naissance de mon bébé, j’ai demandé mon congé pour s’occuper de lui. Tout le fardeau financier est donc supporté par mon mari, qui travaille comme vendeur ambulant de portefeuilles et ceintures. Auparavant, la vie était dure, maintenant elle l’est encore plus. J’ai dû demander mon livret d’assurance sociale que j’ai payé pendant 15 ans pour en retirer la totalité de l’argent en une seule fois", a expliqué cette ancienne ouvrière de la compagnie Pouyuen Vietnam, implantée dans l’arrondissement de Tân Binh, à Hô Chi Minh-Ville.
Dans la mégapole du Sud, on trouve beaucoup d’auberges accueillant des travailleurs pauvres. Nombre d’entre eux y habitent d’ailleurs depuis longtemps et ne veulent pas déménager du fait des liens qu’ils ont tissés avec leurs hôtes.
"Je fais du commerce à Hô Chi Minh-Ville depuis longtemps et j’ai construit des pensions de famille à louer en faveur des ouvriers. Parce que j’étais à mes débuts dans la même situation difficile, je les comprends et les chéris comme mes proches", a partagé Lê Tuân Giang (78 ans), propriétaire de 15 chambres de motel dans la rue Lê Dinh Cân, quartier de Tân Tao, à Hô Chi Minh-Ville.
Idem pour Hoàng Kim Hùng, propriétaire de dortoirs dotés d’une aire de jeux pour les enfants dans l’arrondissement de Binh Tân, toujours à Hô Chi Minh-Ville. Il a fait savoir que depuis la fin des vacances du Nouvel An lunaire, 30% de ses chambres sont restées vides parce que de nombreux locataires étaient rentrés chez eux à cause des difficultés causées par la pandémie de COVID-19.
Après avoir été informé de l’enveloppe d’assistance de 6.600 milliards de dôngs accordée par le gouvernement aux locataires travaillant dans les entreprises, M. Hùng se dit "prêt" à aider les ouvriers à réaliser les formalités administratives pour en bénéficier.
Des marchés à prix cassés
Grâce aux coupons de 500.000 dôngs offerts par la Fédération du travail de Hô Chi Minh-Ville, Lê Hoàng Ngai, 48 ans et originaire de la province méridionale de Tiên Giang, a pu acheter riz, œufs, huile de table, liquide vaisselle… au "Marché de solidarité".
Dans un supermarché dit "à zéro dông" pour les ouvriers, à Hà Nam (Nord). |
Photo : VNA/CVN |
"Ces derniers mois, en raison de la hausse des prix, ma famille a été obligée de faire des économies en se procurant des denrées alimentaires sur les marchés traditionnels. Aujourd’hui, je suis heureux d’acheter de bons produits dans un bon marché", a-t-il raconté.
Depuis 15 ans, Lê Hoàng Ngai et son épouse sont ouvriers au sein de la compagnie Manh Tiên, dans le 12e arrondissement, à Hô Chi Minh-Ville, avec un revenu mensuel d’environ 20 millions dôngs à eux deux. "Le loyer et les dépenses pour les produits alimentaires coûtent 10 millions de dôngs, 2 millions sont réservés à l’épargne et la somme restante aux frais d’études des enfants. Nous aimerions pouvoir augmenter nos salaires", a-t-il dit.
Pour soulager les difficultés des ouvriers, la Fédération du travail de Hô Chi Minh-Ville a créé des points de vente de marchandises à prix cassés dans les maisons de la culture des quartiers, arrondissements ou dans des entreprises. Les ouvriers peuvent acheter des articles à un prix inférieur de 10 à 30% à celui du marché.
Début avril, plus de 6.000 travailleurs ont eu l’occasion d’acheter les articles de première nécessité dans les points de vente de l’arrondissement de Binh Tân, à des prix en baisse de 10 à 45%.
Pour sa part, la Fédération du travail de l’arrondissement de Binh Thanh a offert dix vélos électriques, d’une valeur de 10 millions de dôngs chacun, à des travailleurs démunis, 455 carnets d’épargne (2 millions de dôngs/livret) à d’autres victimes d’un accident du travail, 500 paquets-cadeaux (700.000 dôngs chacun) à des membres du syndicat en difficulté, etc.
Quant au Centre de soutien aux jeunes de Hô Chi Minh-Ville, il a collaboré avec 21 organisations des jeunes d’arrondissements et districts, l’Union des jeunes de la ville de Thu Duc pour un programme d’informations des travailleurs sur les réparations d’électricité, d’eau, de gaz... Ces organisations ont proposé des programmes "Cargaison du week-end" pour vendre des articles de première nécessité, des fruits et légumes...
À l’occasion du Mois des ouvriers (en mai), la Fédération du travail de Hô Chi Minh-Ville a mobilisé 100 milliards de dôngs aux activités d’assistance. "La Fédération a signé des partenariats avec certains centres médicaux pour permettre aux travailleurs de bénéficier de visites médicales post-COVID. En outre, nous essayons que les entreprises rehaussent les salaires, distribuent des primes et donnent un environnement de travail confortable aux ouvriers", a souligné Trân Doàn Trung, président de la Fédération.
Hoàng Uyên Phuong/CVN