>>Migrations: Paris et Berlin appellent à avancer sans attendre de consensus à 28
>>Migration: un mini-sommet européen pour éviter les divisions
>>L'immigration, sujet majeur de crispation dans de nombreux pays européens
Des réfugiés rohingyas marchent vers le camp de Balukhali, le 2 novembre 2017 au Bangladesh. |
Le processus de réinstallation, c'est-à-dire le transfert de réfugiés depuis le pays où ils ont demandé l'asile vers un "pays tiers" sûr, fait partie de la mission des agences internationales, dont le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Soulignant que les besoins du HCR allaient probablement augmenter d'environ 17 % l'année prochaine, le Rapport 2019 sur les Besoins généraux projetés en matière de réinstallation du HCR a prévenu que la "solution essentielle et durable" que constitue la réinstallation reste encore très peu développée pour tous ceux qui ont besoin d'une protection internationale.
Des réfugiés de 36 nationalités différentes ont ainsi besoin d'être réinstallés dans le cadre de 65 opérations internationales, a révélé le HCR. Pour la troisième année consécutive, les réfugiés de Syrie sont ceux qui présentent les besoins les plus élevés en matière de réinstallation, avec plus de 600 000 personnes dans le besoin.
Cela représente déjà une hausse de 26 % des besoins actuels. Région par région, l'Afrique devrait rester la zone où les besoins en matière de réinstallation sont les plus élevés l'année prochaine, notamment en République démocratique du Congo (RDC).
Selon le rapport du HCR, 163 000 personnes originaires de la RDC auront ainsi besoin d'être réinstallés à l'international en 2019, soit une hausse de 10 % par rapport à 2018. En dépit de la nécessité d'élargir les opérations de réinstallation, le HCR a évoqué de récentes "fluctuations" dans les quotas de réinstallation des États. Ces quotas ont connu une augmentation constante de 2012 à 2016, avant de se heurter à un "brusque revirement" en 2017, une année où à peine 75 200 réfugiés se sont vu offrir une réinstallation à l'international.
Suite à cette évolution des quotas, le HCR projette de se concentrer en priorité sur trois grandes crises en 2019: les pays qui accueillent un très grand nombre de réfugiés; les migrations en Méditerranée centrale; et la réinstallation des réfugiés qui se sont installés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Égypte pour fuir le conflit syrien.