>>La pandémie continue sa progression, signes de ralentissement en Europe et aux États-Unis
>>Repli du nombre de morts en Espagne, plus de 15.000 au total
Des personnels soignants pratiquent des tests au COVID-19, le 18 avril à l'Hôpital universitaire espagnol de Burgos. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons fait le plus dur grâce à la responsabilité et à la discipline sociales (...) nous avons laissé derrière nous les moments les plus extrêmes" mais "ces succès sont encore insuffisants et surtout fragiles", a insisté Pedro Sanchez, appelant à ne pas tout "mettre en péril" avec des décisions "précipitées".
Le socialiste a toutefois annoncé que ce confinement allait être assoupli pour les enfants qui allaient pouvoir sortir "un peu chaque jour" à partir du 27 avril alors qu'ils n'en avaient pas le droit depuis le début du confinement le 14 mars.
Jusqu'ici, seuls les adultes pouvaient quitter leur domicile seuls pour aller travailler, acheter à manger ou des médicaments, se faire soigner ou sortir rapidement leur chien.
Les appels se sont faits de plus en plus pressants ces derniers jours pour permettre aux enfants de prendre l'air comme dans d'autres pays européens.
Cette nouvelle prolongation de l'état d'alerte, qui devra être entérinée par le Parlement, sera suivie d'autres mesures de restrictions en mai avant une levée "prudente et progressive" du confinement en fonction de l'évolution de l'épidémie et qui pourra varier selon les régions, a ajouté M. Sanchez.
"Si cela est nécessaire, nous renforcerons de nouveau les mesures de protection", a-t-il averti.
Lundi 13 avril, certains Espagnols avaient déjà pu reprendre le travail après deux semaines d'arrêt quasi total de l'économie mais le télétravail reste la norme lorsque cela est possible tandis que tous les commerces non essentiels sont toujours fermés.
Plus de 20.000 morts
L'Espagne a dépassé samedi 19 avril les 20.000 morts à 20.043 morts, le troisième bilan le plus lourd du monde, derrière ceux des États-Unis et de l'Italie.
En 24 heures, le nombre de morts s'est élevé à 565, une légère baisse par rapport aux 585 notifiés vendredi 17 avril et loin du record de 950 morts en un jour enregistré le 2 avril.
Ce comptage - qui n'inclut que les personnes testées positives au nouveau coronavirus- est cependant de plus en plus contesté par certaines régions selon lesquelles des milliers de personnes supplémentaires sont mortes après avoir présenté des symptômes de la maladie mais sans avoir pu être testées.
La Catalogne (Nord-Est), évoque notamment le chiffre de plus de 7.800 morts alors que le bilan national pour cette région est de plus de 3.800 samedi 18 avril.
Le nombre de cas confirmés s'élève au total dans le pays à 191.726, après un ralentissement de la progression ces derniers jours malgré un plus grand nombre de tests pratiqués, tandis que le nombre de personnes guéries s'élève à près de 75.000.
Grâce au confinement, "le niveau de transmission actuel (du virus) est beaucoup plus bas", a souligné Fernando Simon, le directeur du centre d'urgences sanitaires lors de son point presse quotidien.
Le très surveillé taux d'infection qui était au-dessus de 3 au début du confinement, c'est à dire qu'un malade contaminait plus de 3 personnes, est désormais inférieur à 1.