Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi doit participer, mais à titre symbolique, à cette réunion au sommet dont l'hôte est le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie a autorisé la Russie à entreprendre des travaux d'exploration pour réaliser le gazoduc South Stream qui doit relier la Russie à l'Europe, par les eaux territoriales turques de la mer Noire, a déclaré le 6 août le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue turc ont d'autre part signé à Ankara un accord dans le domaine du pétrole, en présence du premier ministre italien Silvio Berlusconi.
"Dans le droit fil de l'esprit qui anime nos relations bilatérales, nous avons accédé à la demande de la Russie d'effectuer les études nécessaires à la réalisation du projet South Stream" dans les eaux turques, a déclaré M. Erdogan pendant une conférence de presse commune avec M. Poutine.
M. Poutine était venu à Ankara chercher l'autorisation de la Turquie de commencer les études géologiques et les explorations sous-marines qui permettront de lancer les travaux de pose du gazoduc.
Le ministre russe de l'Énergie, Sergueï Chmatko, a indiqué que l'étude des fonds sous-marins commencerait "tout de suite après la signature". Interrogé sur d'éventuelles remises en cause du projet, M. Chmatko a répondu : "C'est peu probable, je ne vois pas de raison d'ajourner ce projet".
Le début des travaux de pose aurait lieu fin 2010 début 2011, pour une mise en exploitation en 2013. Le gaz qui alimentera South Stream viendra de Russie, d'Asie centrale et du Kazakhstan, avec une capacité de 31 milliards de mètres cube.
Un autre accord doit être signé le 6 août dans le domaine pétrolier, prévoyant la création d'un "groupe de travail" chargé d'étudier le lancement du projet d'oléoduc entre les ports turcs de Samsun, sur la mer Noire, et de Ceyhan, sur la Méditerranée.
Selon Kommersant, pour décrocher le soutien d'Ankara à South Stream, Moscou a du faire des concessions, notamment soutenir l'oléoduc Samsun-Ceyhan.
Par ailleurs, un document prévoyant la construction de la première centrale nucléaire turque, par la Russie, doit également être signé.
Selon le gouvernement russe, la Russie offrira un prêt à la Turquie pour réaliser cette centrale, dont le coût de construction est estimé à 21 milliards de dollars (14,6 mds euros).
La proposition russe prévoit de construire 4 réacteurs d'une puissance totale de 1.200 mégawatts. L'électricité serait vendue à prix fixe jusqu'en 2030, puis au prix du marché. La mise en exploitation du premier réacteur est prévue en 2016, et celles des 3 autres à chaque fois un an d'intervalle.
AFP/VNA/CVN
(07/08/2009)