À Nairobi, au début de sa tournée africaine, Clinton a visité l'Institut agricole kenyan où lui ont été expliqué les efforts kenyans sur un plus grand rendement des cultures, une meilleure participation des femmes et la création de semences résistantes à la sécheresse sur le continent.
Elle a rappelé que son président, Barack Obama, avait annoncé le mois dernier un plan de 20 milliards de dollars, auquel sont associés une trentaine de pays, pour aider les petits fermiers à accroître leur production.
"Nous sommes convaincus qu'investir dans l'agriculture est la stratégie qui a le plus d'impact et d'efficacité en coûts afin de réduire la pauvreté, sauver et améliorer la vie", selon Clinton. Déplorant qu'environ un milliard de personnes souffre de la faim, la secrétaire d'État a regretté que les pays riches aient trop longtemps dépêché des aides alimentaires d'urgence plutôt qu'aider les pays pauvres à améliorer leur production.
"Si vous n'avez pas d'agriculture, vous ne mangez pas, et (l'agriculture) est le but principal de toute société", a-t-elle ajouté.
Les pays riches résistent au développement du secteur agricole, un des obstacles à la conclusion des négociations du cycle de Doha. Les pays émergents veulent que les riches cessent leurs subventions agricoles qui créent la famine.
Le secrétaire américain à l'Agriculture, Tom Vilsack, qui accompagnait Clinton, a ajouté que Washington était "prêt à réviser la question des subventions" aux prochaines négociations de Doha.
Le ministre kényan de l'Agriculture, William Samoei Arap Ruto, a jugé que les 2 pays devaient oeuvrer pour éradiquer la faim. "Dans ces négociations, nous pouvons faire beaucoup pour l'agriculture africaine", a-t-il estimé.
Les pays en développement, surtout l'Afrique, ont subi de graves pénuries alimentaires l'an dernier avec des augmentations de prix dues notamment à l'augmentation des prix du pétrole, le réchauffement climatique et l'accroissement de la consommation en Chine et en Inde.
AFP/VNA/CVN