José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'OEA, a indiqué que les diplomates auront pour mission de tenter de négocier le départ du pouvoir du gouvernement de fait emmené par Roberto Micheletti, aux commandes du Honduras depuis le coup d'État qui a déposé Manuel Zelaya.
M. Insulza a dit que l'équipe mandatée par son organisation ne serait pas composée "de plus de 5 ou 6 ministres des Affaires étrangères" et que leurs noms seraient connus "d'ici à vendredi".
La commission se rendra au Honduras "le plus vite possible" et aura pour "étalon de référence la médiation du président (costaricien Oscar) Arias".
"J'espère qu'ils seront bien reçus (par le gouvernement de fait) et que nous pourrons avancer", a souligné le secrétaire général de l'OEA.
Oscar Arias, prix Nobel de la Paix pour sa médiation dans le conflit armé au Salvador, avait proposé le retour de Manuel Zelaya, une amnistie politique et des élections présidentielles anticipées.
Mardi, M. Zelaya a réaffirmé son soutien au plan Arias, depuis le Mexique où il a été reçu par le président Felipe Calderon. À l'inverse, Roberto Micheletti et ses alliés refusent le point central du plan concocté par Oscar Arias : le retour de M. Zelaya à la présidence.
À l'intérieur de pays, des policiers et des militaires ont dispersé le 5 aoûtdes milliers d'étudiants qui bloquaient une avenue de Tegucigalpa pour exiger le retour au pouvoir du président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les forces antiémeutes ont lancé des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau pour déloger les étudiants du Front de réforme universitaire, qui avaient érigé des barricades de pneus brûlés devant l'Université nationale autonome du Honduras (UNAH).
AFP/VNA/CVN