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Depuis le début de l'année, plus de 60.000 migrants et réfugiés fuyant les guerres et à la recherche d'une vie meilleure ont débarqué dans le Sud de l'Italie. |
Un total de sept embarcations de fortune transportant 1.654 personnes, ont été secourues en 24 heures par les bâtiments de la marine italienne et des garde-côtes.
Sur le total des migrants et réfugiés sauvés, 1.100 ont été pris en charge par le navire San Giorgio qui arrivera à Taranto dans les Pouilles le 30 juin.
Depuis le début de l'année, selon les autorités, plus de 60.000 migrants et réfugiés fuyant les guerres et à la recherche d'une vie meilleure ont débarqué dans le Sud de l'Italie. Le record de 2011 quand avec les printemps arabes, le nombre de migrants avait atteint les 63.000 personnes, devrait être dépassé.
Certains experts pensent même que l'on pourrait arriver cette année à 100.000 personnes sauvées du naufrage dans le Canal de Sicile, qui sépare l'Italie des côtes nord-africaines.
À la faveur d'une météo clémente, les départs, qui se font en majorité depuis la Libye, sont incessants.
Les interventions du weekend ont permis d'éviter le pire à des migrants qui avaient embarqué à bord de canots ou bateaux souvent en panne et à la dérive. À bord se trouvaient à chaque fois des dizaines de femmes et de mineurs.
Ces sauvetages s'inscrivent tous dans le cadre de l'opération "Mare Nostrum", lancée par l'Italie à l'automne 2013 après deux terribles naufrages, l'un près de Lampedusa, l'autre près de Malte ayant fait au moins 400 morts.
Les experts soulignent que l'opération a aussi des effets pervers car les navires de la marine vont de plus en plus loin au large se rapprochant des côtes libyennes, ce qui alimente le flux des départs.
Cette semaine, le ministre italien de l'Intérieur, Angelino Alfano, a demandé en marge d'un sommet G6 à Barcelone que Mare Nostrum devienne "une opération européenne" dont Bruxelles prendrait la direction.
L'Italie a obtenu un renforcement de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes, et des aides supplémentaires pour gérer l'afflux de migrants. Mais Rome a essuyé un échec dans sa tentative d'obtenir une "reconnaissance mutuelle" des décisions d'asile au niveau européen ce qui aurait permis d'éviter le renvoi systématique vers l'Italie des migrants qui fuient les centres d'accueil pour demandeurs d'asile.
AFP/VNA/CVN