Seule la circulation en Ile-de-France restait perturbée, avec six trains sur dix en moyenne prévu les 21 et 22 juin. Il y a quatre trains par heure sur le RER B et six sur dix en moyenne sur le RER C. Le trafic devait être proche de la normale sur le RER D contre un train sur deux sur le RER E. Depuis le début de la grève, le 11 juin, le trafic est normal sur le RER A.
Sur les grandes lignes, la circulation sera proche de la normale sur l'axe sud-est, huit TGV sur dix circuleront sur l'axe atlantique et sept sur dix sur l'axe province/province. Côté TER, huit trains sur dix circuleront. Six sur dix pour les Intercités.
Les passagers à la gare Montparnasse à Paris, le 20 juin. |
Dimanche 22 juin, le trafic TGV sera normal et celui des TER quasi normal. Seulement sept Intercités sur dix rouleront.
Vendredi 20 juin, au dixième jour de la grève à l'appel de la CGT et de SUD-Rail, une majorité d'assemblées générales (AS) de cheminots grévistes a voté pour la reprise du travail, alors que les députés ont terminé d'examiner la veille le texte de la réforme ferroviaire, à l'origine de leur mécontentement.
La réforme prévoit de regrouper dans une holding publique la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Elle repose sur une organisation complexe avec trois établissements publics à caractère industriel (Epic). L'objectif est de stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et de préparer son ouverture totale à la concurrence
Des amendements ont été votés pour rassurer les grévistes, notamment sur l'unité de la future SNCF, sa dette, la convention collective ou le statut des cheminots.
"Dix jours de grève c'est quand même énorme pour des cheminots avec un bas salaire. Les grévistes sont pris à la gorge. C'est normal que les AS soient en perte de vitesse", souligne Christophe Abadi (SUD-Rail à Saint-Lazare).
Le taux de grévistes a chuté à 6,85% vendredi 20 juin, quatre fois moins qu'au premier jour.
Parmi les gros sites ayant repris le travail figurent Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, Lyon, Marseille ou Le Mans.
Quelques rares zones maintiennent une ligne dure et ont voté vendredi 20 juin la poursuite de la grève jusqu'à lundi 23 juin, comme l'Île-de-France (gares de l'Est, Nord, Austerlitz, Montparnasse et Saint Lazare), la Picardie ou la région Centre (Saint-Pierre-des-Corps). Strasbourg devait se prononcer samedi 21 juin à la mi-journée sur la poursuite, ou non.
La grève, dont le coût est évalué à "plus de 160 millions d'euros" par la SNCF, est la plus longue depuis 2010.
AFP/VNA/CVN