Plus que deux mois avant l’ouverture des 27es Jeux sportifs de l’Asie du Sud-Est (SEA Games), au Myanmar, les sélections nationales entrent de plain-pied dans les derniers préparatifs pour ce qui s’avère être l’un des grands objectifs 2013. Au Centre national d’entrainement sportif N°1, situé dans le district de Tu Liêm, Hanoi, le sprint final est lancé.
En plus des séances d’entraînement, les instances sportives n’ont pas oublié la diététique. |
Après l’effort...
Le centre est depuis quelques jours en ébullition. Le compte à rebours installé à l’entrée sonne comme un rappel permanent pour les sportifs sur leur prochain grand objectif : les SEA Games.
En poussant les portes des salles d’entraînement des sélections d’arts martiaux (judo, taekwondo, lutte, pencak silat...), l’on peut voir les athlètes travailler en intensité et peaufiner les détails techniques (exécution des mouvements, vélocité, explosivité,...). Malgré les ventilateurs poussés à pleine puissance, tous sont trempés de sueur. Les visages sont fermés, bien conscients qu’une performance passe essentiellement par le sérieux dans l’entraînement avant d’entrer dans l’arène.
Selon le directeur du bureau de gestion de l’entrainement du centre sportif, Nguyên Anh Minh : «Chaque jour, les athlètes débutent leur journée à 06h00 du matin. Les entraînements gagnent en intensité à l’approche des SEA Games».
Si le travail abattu par les sportifs est important, le personnel du centre n’est pas en reste. Tous donnent le maximum pour que tout se déroule sans encombre, d’autant plus que les conditions d’entraînement sont loin d’être idéales. Jugez plutôt. Les salles de gymnastique et d’haltérophilie datent de 1974. Les tapis sont aujourd’hui abîmés par une utilisation perpétuée bien au-delà de leur espérance de vie optimale. En plus de nuire à la qualité des entraînements, cela constitue un facteur de risque supplémentaire de blessure pour les athlètes, dont les corps sont déjà soumis à rude épreuve.
De même pour le champ de tir, à des années-lumière des normes exigées pour l’organisation de compétitions sportives, ne serait-ce que régionales. C’est pourquoi ces derniers temps, plusieurs sélections juniors ont opté pour d’autres sites à Hanoi, mais également à Hai Phong, Vinh Phuc, et Hoà Binh.
... le réconfort ?
Mais ces difficultés ne suffisent pas à faire stopper la machine bien huilée - bien que vétuste - qu’est le Centre national d’entraînement sportif N°1. Ce dernier n’a jamais failli à ses objectifs. Bien aidés par un encadrement compétent, les sportifs qu’il abrite «contribuent» à chaque fois à environ 60-70% des médailles internationales glanées par le Vietnam. Depuis le début de l’année, cela s’est traduit par une médaille d’or à la Coupe du monde de gymnastique, à la Coupe du monde de tir, quatre médailles d’or aux Championnats mondiaux de plumfoot, un titre aux Championnats d’Asie de culturisme et de fitness, deux aux Championnats d’Asie d’haltérophilie juniors...
Séance d’entraînement de la sélection de pencak silat au Centre d’entraînement sportif N°1, à Hanoi. |
Aujourd’hui, tout ce petit monde a les yeux rivés sur les SEA Games, pour lesquels le Département général de l’éducation physique et des sports a fixé l’objectif de finir 3e du classement par nations, avec au minimum 76 médailles d’or. Inutile de préciser que le Centre d’entraînement sportif N°1 devra, une nouvelle fois, être le premier pourvoyeur de médailles de la sélection vietnamienne. «Je suis convaincu de la pertinence du plan d’entraînement, de formation et de participation aux compétitions défini pour les sélections nationales qui s’entraînent ici. Les athlètes du centre peuvent remporter jusqu’à 70% des médailles d’or vietnamiennes lors de leur +voyage+ au Myanmar», déclare son directeur, Nguyên Manh Hùng.
En parallèle aux intenses séances d’entraînement, les instances sportives n’ont pas oublié la diététique, indispensable au haut niveau. De 200.000 dôngs par personne et par jour, la somme octroyée aux sportifs pour les repas est passée à 300.000 dôngs depuis la mi-septembre. Le Centre national de l’entraînement sportif N°1, quant à lui, propose depuis le 2e trimestre des repas sous forme de buffets, en lieu et place des rations habituelles distribuées sans distinction à tous les athlètes. L’objectif est que chacun puisse se restaurer en fonction de ses besoins sur le plan nutritionnel.
La stratégie est en place. Ne reste désormais plus qu’à attendre l’ouverture des SEA Games 27, le 11 décembre à Nay Pyi Taw, au Myanmar.
Point de rendez-vous des 55 sélections nationales
Depuis 2013, le Centre national de l’entraînement sportif N°1 a pour mission de former des sportifs dans 28 disciplines, avec 55 sélections nationales et sélections juniors, soit 1.081 personnes (experts et entraîneurs inclus). Ses objectifs sont d’abord les SEA Games 27 et les Jeux sportifs d’Asie (Asiad) 2014, avant de cibler les autres grandes compétitions internationales qui auront lieu dans les années qui viennent.
Diêu An/CVN