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| Une ration de riz cassé au restaurant Cơm Tấm Ba Ghiền à Hô Chi Minh-Ville. |
| Photo : Cao An Biên/CVN |
Le Bib Gourmand met en lumière les restaurants de la sélection du Guide Michelin qui se démarquent grâce à leur offre bon marché. Souvent considérés comme les bons plans des inspectrices et inspecteurs du guide rouge, les établissements de cette catégorie sont particulièrement appréciés des gourmets qui cherchent des adresses abordables, sans pour autant faire de compromis sur la qualité des produits et de la cuisine.
Dans cette première sélection de restaurants vietnamiens dévoilée le 6 juin par le Guide Michelin, 29 établissements sont récompensés d’un Bib Gourmand dont 13 à Hanoï et 16 à Hô Chi Minh-Ville. Plus de la moitié d’entre eux proposent une cuisine vietnamienne ou des spécialités de cuisine de rue. Un nombre qui illustre l’importance que revêt la cuisine populaire dans la culture locale.
“Grande surprise !”, ont déclaré les propriétaires des restaurants récompensés dans la mégalopole du Sud. Parmi eux, Cơm Tấm Ba Ghiền (arrondissement de Phú Nhuân).
Selon le Guide Michelin, la nourriture a toujours fait l’objet d’un grand respect dans la culture locale, il n’est donc pas surprenant que même les grains de riz cassés soient valorisés. “Depuis les années 1990, cette échoppe sans prétention sert ce que de nombreux locaux considèrent comme étant le meilleur +cơm tấm+ de la ville. Leur proposition la plus populaire est le riz cassé cuit à la vapeur, accompagné de côtes de porc qui sont marinées dans une sauce dont la composition est tenue secrète, avant d’être grillées à la braise. Le tout est agrémenté de quelques radis en pickles et d’une sauce +nuoc mam+ (saumure de poisson, ndlr) aigre-douce”, d’après le Guide Michelin.
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| Chaque ration de riz de Cơm Tấm Ba Ghiền coûte entre 76.000 et 144.000 dôngs. |
| Photo : Cao An Biên/CVN |
À 08h30 le 7 juin, l’échoppe Cơm Tấm Ba Ghiền est toujours bondée, comme d’habitude. Cependant, Nguyên Ngoc Ðiêp (65 ans, propriétaire) et son fils Truong Vinh Thuy (41 ans) ont eu une joie toute particulière lorsque la veille au soir, leur restaurant a été honoré par le Guide Michelin dans la catégorie Bib Gourmand.
Énorme reconnaissance
“Hier soir, vers 21h00, alors que l’échoppe était fermée, des amis et des proches m’ont envoyé des messages pour me féliciter, disant que mon restaurant avait remporté un prix Michelin. Trop surpris ! Au début, je ne savais pas ce que c’était. Après avoir consulté sur le Net, j’ai compris que c’était un prix prestigieux, j’en étais donc très content. J’en ai informé ma mère, elle était tout aussi heureuse et surprise”, raconte Vinh Thuy.
Mme Ðiêp a ouvert ce restaurant de brisures de riz en 1995 pour gagner sa vie et élever ses deux enfants. Cela fait ainsi près de 30 ans qu’elle travaille comme chef et vendeuse. Pour sa famille et le personnel de son restaurant, il s’agit d’une “énorme reconnaissance” pour ses efforts et son dévouement au service des clients.
À l’âge de 14 ans, Vinh Thuy est devenu aide-cuisinier, apportant un coup de main à sa mère. Pour lui, l’établissement est le fruit de décennies d’efforts de sa mère, avec la contribution de ses enfants.
Chaque ration de riz ici coûte entre 76.000 et 144.000 dôngs en fonction de la quantité. Le prix le plus élevé est une assiette complète avec sept plats.
Mais selon les conseils du propriétaire, deux personnes peuvent prendre cette portion spéciale. “Nous remercions tous les clients tant nationaux qu’étrangers pour avoir soutenu notre restaurant au fil des ans”, déclare M. Thuy.
Thu Hoa, âgée de 23 ans et domiciliée dans l’arrondissement de Phú Nhuân, est une cliente fidèle de Cơm Tấm Ba Ghiền depuis quatre ans. Elle l’a connu grâce à la présentation d’un ami, “puis je suis tombée amoureuse des mets de cet établissement”.
“Chaque fois que j’ai envie de riz cassé, je pense à ce restaurant, célèbre pour ses énormes côtes. Ici, le riz à côtes est délicieux car la combinaison d’ingrédients et de sauces convient très bien au goût des personnes originaires du Sud-Ouest comme moi”, commente-t-elle.
Le soir du 6 juin, en voyant sur les réseaux sociaux de nombreuses informations sur les restaurants honorés par le Guide Michelin, Hoa a été surprise que son échoppe familière se trouve également dans la liste. Elle a tout de suite posté sur sa page Facebook ce succès et est venue au restaurant pour “suivre la tendance”.
Joie et bonheur
Ayant aussi reçu une invitation du Guide Michelin, le représentant de Pho Hoà Pasteur (3e arrondissement) ne pouvait pas cependant assister à la cérémonie de glorification à Hanoï.
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| À ce jour, Pho Hoà se transmet depuis trois générations. |
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| Préparation d'un bol de "pho" au restaurant Pho Hoà. |
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| Un bol de "pho" du restaurant Pho Hoà, à Hô Chi Minh-Ville. |
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| Au restaurant Pho Hoà à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Cao An Biên/CVN |
“Le Bib Gourmand est une énorme reconnaissance des efforts de tous les membres de notre famille pour le développement du restaurant Pho Hoà depuis plusieurs décennies. Nous ne cessons toujours de changer et d’améliorer la qualité de notre service pour mieux satisfaire nos clients”, indique Mme Trâm, 47 ans, représentante du restaurant.
En raison de son âge avancé, Nguyên Thi Xiêm (âgée 77 ans), propriétaire de Pho Hoà, a laissé à ses descendants le soin de gérer le restaurant. À ce jour, ce dernier se transmet depuis trois générations.
Mme Xiêm confie qu’il y a près de 60 ans, la rue Pasteur s’appelait “rue Pho”, car il y avait plus d’une douzaine de chariots ambulants de vente de pho sur cette route longue d’une dizaine de kilomètres.
À l’époque, vers l’après-midi, sa famille poussait le chariot pho dans la rue et fermait son “restaurant” à minuit. D’ailleurs, Pho Hoà porte le nom d’un homme nommé Hoà qui travaillait comme vendeur ambulant. Chaque jour, il poussait son chariot en marchant près de 20 km du marché Xóm Moi (arrondissement de Gò Vâp) jusqu’à la rue Pasteur.
“Il a laissé le restaurant ambulant de +pho+ et transmis de nombreux secrets de cuisine à ma famille. Ma mère et son second mari travaillaient dur pour les apprendre. Lorsqu’ils ont reçu le chariot de +pho+ de M. Hoà, ils se sont mis à la tâche et sont félicités depuis par les clients. Afin de remercier M. Hoà, ma famille n’a pas changé le nom du restaurant et gardé le nom de Pho Hoà jusqu’à maintenant”, précise Mme Xiêm.
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| Au restaurant de vermicelle au poulet Kỳ Ðông. Photo : Cao An Biên/CVN |
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| Le restaurant de vermicelle au poulet Kỳ Ðông récompensés d’un Bib Gourmand du Guide Michelin. Photo : Cao An Biên/CVN |
Nguyên Van Ðuc (47 ans), représentant du restaurant de vermicelle au poulet Kỳ Ðông (3e arrondissement), a également déclaré que son établissement était heureux et honoré de recevoir le titre Bib Gourmand. C’est une grande motivation pour les frères et sœurs de la famille et pour le personnel de ce restaurant vieux de plus d’un demi-siècle.
Hoàng Phuong - Cao An Biên/CVN
