Pétrole : l'OPEP+ surprend et décide d'augmenter de nouveau sa production

Accentuant leur stratégie de reconquête des parts de marché lancée en avril, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l'OPEP+ ont encore augmenté leurs quotas lors d'une réunion en ligne dimanche 7 septembre, à la surprise du marché.

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Une usine pétrolière dans le désert, en Arabie saoudite. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Les huit ministres de l'Énergie ont décidé d'augmenter la production de 137.000 barils par jour en octobre 2025 par rapport au niveau de production requis en septembre, explique le communiqué de l'OPEP.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) qui a longtemps lutté contre l'érosion des prix en organisant une raréfaction de l'offre via plusieurs coupes de production, a opéré un tournant depuis avril en augmentant rapidement ses quotas.

L'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l'Algérie qui ont déjà rehaussé leur production de 2,2 millions de barils par jour ces derniers mois, entament désormais un nouveau cycle qui pourrait voir jusqu'à 1,65 million de barils par jour revenir sur le marché.

"Les 1,65 million de barils par jour pourraient être rétablis en partie ou en totalité, et de manière progressive, en fonction de l'évolution des conditions du marché", peut-on lire dans le communiqué du groupe, qui ne donne pas d'échéance particulière.

L'OPEP+ est confrontée à la concurrence notamment des États-Unis, dont le président Donald Trump a promis de "forer à tout va", mais aussi d'autres pays qui augmentent leur production comme le Canada, le Guyana ou le Brésil.

Surplus d'offre

Avec une demande d'or noir traditionnellement en baisse au quatrième trimestre, les analystes étaient quasiment unanimes voici une semaine pour dire que l'OPEP+ se dirigeait vers un statu quo en octobre pour éviter la dégringolade des cours, sur un marché pétrolier inondé.

"En réalité, l'augmentation de la production sera bien moindre compte tenu des limites de production et du mécanisme de compensation" de l'OPEP+, affirme à l'AFP Jorge Leon analyste chez Rystad Energy.

Certains pays qui ont dépassé leurs quotas par le passé doivent en effet compenser ces hausses en produisant moins dans les mois à venir.

Mais "le message est fort", juge l'analyste, et cela risque de faire chuter les prix du pétrole en dessous des 60 dollars.

Le cours du Brent, référence mondiale, s'affichait un peu au-dessus des 65 dollars le baril vendredi à la clôture des marchés, loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 dans la foulée de la tension en Ukraine.

Jusqu'à présent les prix de l'or noir ont mieux résisté que ce qu'avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, notamment du fait des risques géopolitiques.

AFP/VNA/CVN

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