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| Nestlé obtient le droit de maintenir l’appellation haut de gamme "eau minérale naturelle" pour Perrier. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon un arrêté du préfet du Gard, Jérôme Bonet, révélé par Radio France et Le Monde, l’entreprise est autorisée à exploiter l’eau issue du mélange des captages Romaine VI et VII, après traitement et renforcement au gaz carbonique.
Cette décision intervient après l’avis prudent d’un hydrogéologue missionné par l’ARS Occitanie, qui avait donné un feu vert "sous réserves". L’arrêté impose donc un contrôle sanitaire renforcé, notamment un suivi hebdomadaire des paramètres microbiologiques. D’ici deux ans, Nestlé devra également fournir un bilan attestant la pureté originelle, la stabilité minérale et la protection de la nappe. En cas de dépassement des seuils réglementaires, les forages devront être arrêtés.
En revanche, trois autres forages du site ne sont plus autorisés et leurs canalisations devront être démantelées. Nestlé n’avait pas demandé de nouvelles autorisations pour ces captages.
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| L'entrée de l'usine Perrier à Vergèze (Gard) le 7 février 2025. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Nestlé Waters traverse une crise de confiance depuis qu’elle a admis en 2024 avoir utilisé des traitements interdits pour ses eaux, avant de passer à une microfiltration à 0,2 micron, elle-même contestée puisque la réglementation interdit toute désinfection ou modification des caractéristiques naturelles d’une eau minérale. L’entreprise applique désormais une microfiltration à 0,45 micron, qui l’a obligée à déposer une nouvelle demande administrative pour conserver l’appellation.
Nestlé salue une décision accueillie "avec soulagement" par ses équipes et insiste sur l’enjeu industriel local, qualifiant Perrier de produit "emblématique du patrimoine français".
Mais les critiques persistent. L’ONG Foodwatch juge la décision "incompréhensible", estimant que Nestlé n’a démontré que partiellement l’absence d’impact de la microfiltration sur le microbiome naturel, se référant à l’ARS Occitanie. Selon l’association, la "fraude" consistant à filtrer une eau censée être naturellement pure demeure caractérisée.
Début décembre, Radio France a révélé de nouvelles contaminations, avec des milliers de palettes bloquées pour "écarts bactériologiques".
Enfin, en novembre, le tribunal judiciaire de Nanterre avait déjà autorisé la poursuite de la commercialisation de Perrier sous l’appellation officielle, après un référé de l’UFC-Que Choisir.
AFP/VNA/CVN



