"Je prierai toute la journée pour que s'améliore la situation dans le monde musulman et que cesse l'effusion de sang dans les pays arabes", dit Saïd Dherari, un retraité algérien de 61 ans.
Ahmed, un autre pèlerin syrien, âgé de 75 ans, "implore Dieu pour que tous les musulmans vivent en sécurité et dans la stabilité".
Vêtus de blanc, les fidèles ont commencé dès le lever du jour à affluer vers le Mont Arafat, également appelé "Jebal Al-Rahma" (Mont de la Miséricorde). "O Dieu me voilà répondant à ton appel", répétaient en chœur les pèlerins qui, en bus, en train ou à pied, avaient parcouru lentement les quelque 6 km séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina où le pèlerinage a commencé dimanche 13 octobre par une journée de prière.
Les pèlerins participent à une prière collective à la mosquée Namera, à proximité du Mont Arafat (Arabie saoudite), le 14 octobr |
Pour se protéger du soleil, plusieurs pèlerins étaient munis de parapluies ou campaient sous des tentes colorées. D'autres ont trouvé refuge sous les arbres pour échapper à une chaleur torride, le thermomètre affichant jusqu'à 40°C.
Des hélicoptères survolaient le secteur et des milliers de soldats étaient sur le qui-vive pour organiser le trafic sur les routes, envahies par la foule des pèlerins.
Le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled al-Fayçal, président du Comité central du hajj, a annoncé que près de 1,5 million de fidèles participaient au pèlerinage de cette année. Au total, 1,38 million de pèlerins sont arrivés de l'étranger et 117.000 fidèles de l'intérieur du royaume ont été autorisés à participer au hajj, a-t-il précisé.
Ainsi, le nombre de fidèles a baissé de plus de 50%, par rapport aux 3,2 millions de pèlerins de l'an dernier.
Sur le Mont Arafat, symbole de l'attente du jour du Jugement dernier, les pèlerins se consacraient à la prière et à implorer le pardon de Dieu. En milieu de journée, ils participent à une prière collective à la mosquée Namera, bâtie sur le site où le prophète Mahomet avait prononcé son dernier prêche il y a plus de 14 siècles.
Au coucher du soleil, les fidèles doivent mettre le cap sur la vallée de Mouzdalifa, à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit.
Selon la tradition, ils y ramassent des cailloux pour le rituel de la lapidation de Satan dans la vallée de Mina, au premier jour de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice célébrée depuis le 15 octobre.
Le hajj, le plus grand pèlerinage annuel au monde, est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens.
AFP/VNA/CVN