Pays riches et en développement s’accordent sur le financement du développement jusqu’en 2030

Les pays riches et les nations en développement se sont entendus jeudi 16 juillet sur les moyens de trouver les quelque 2.500 milliards de dollars nécessaires au financement du développement d'ici à 2030, à l'issue d'une conférence de quatre jours dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.

>>Le monde va réitérer son engagement pour aider les plus pauvres
Ces fonds sont nécessaires pour atteindre les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) que l'ONU est en train de fixer pour 2015-2030, avec l'ambition d'éradiquer d'ici 2030 la pauvreté et la faim dans le monde, tout en maîtrisant le changement climatique.
La présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le 13 juillet à Addis Abeba.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les pays donateurs ont réaffirmé leur objectif de consacrer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) à l'aide au développement. Le document adopté à l'issue de cette conférence sous l'égide de l'ONU encourage également la coopération avec le secteur privé et propose des mesures de soutien aux pays en développement pour améliorer leurs politiques fiscales et générer davantage de revenus par la collecte d'impôts.
Pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'accord constitue "une importante avancée vers un monde de prospérité et de dignité pour tous".
Cet accord s'est néanmoins fait au prix d'un recul des pays pauvres sur la fiscalité : après d'âpres négociations, ils ont renoncé à la création d'un organisme, chapeauté par l'ONU, de lutte contre une évasion fiscale qui leur fait perdre tous les ans des dizaines de milliards de dollars.
La création de cette instance aurait eu pour mission d'établir de nouvelles normes fiscales internationales dans la lutte contre les flux illicites et l'évasion fiscale, en particulier des multinationales, qui font perdre des dizaines de milliards de dollars par an aux pays pauvres. Mais sa mise en place divisait pays du Nord et du Sud.
Les premiers estimaient que l'OCDE, qui regroupe les 34 pays les plus avancés, suffit pour débattre des questions de taxation internationale. Pour eux, un nouvel organisme chapeauté par l'ONU risquait surtout d'introduire des lourdeurs.
L'argument était contesté par les pays du G77, qui rassemble 134 pays en développement, emmenés par l'Inde et le Brésil, qui réclamaient, avec de nombreuses ONG, une instance intergouvernementale dans laquelle tous les pays pourraient faire entendre leur voix. L'idée était de mettre fin aux transferts de bénéfices permettant aux multinationales d'échapper à l'impôt dans les pays où elles opèrent, souvent en ayant recours aux paradis fiscaux.

AFP/VNA/CVN

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