Pas d'accord à Bruxelles sur le gaz, Poutine met en garde l'Ukraine

Le président russe, Vladimir Poutine, a lancé le 11 juin une mise en garde à l'Ukraine si elle maintenait son refus du tarif gazier proposé lors des négociations en cours depuis le 9 juin à Bruxelles et suspendues sans résultat.


Le président russe Vladimir Poutine, le 10 juin à Moscou.

L'Ukraine campe sur son refus de la proposition russe d'une ristourne de 100 dollars qui ramènerait à 385 dollars le prix du millier de m3 de gaz.
L'échec de ces pourparlers maintient le risque pour l'Union européenne de voir ses approvisionnements perturbés en cas de coupure du gaz à l'Ukraine, pays par lequel transite près de la moitié du gaz qu'elle achète à la Russie.
M. Poutine a signifié, lors d'une réunion du gouvernement à Moscou, qu'il s'agissait du dernier prix. "Nous estimons que nos propositions sont celles de partenaires, orientées vers le soutien à l'économie ukrainienne à un moment difficile", a-t-il déclaré.
"Mais si nos propositions sont rejetées, alors nous passerons à une tout autre phase, ce n'est pas notre choix. Nous ne le souhaitons pas", a-t-il ajouté, alors que Gazprom a repoussé au 16 juin son ultimatum à l'Ukraine sur le remboursement de sa dette gazière, avec à la clef le passage à un système de prépaiement qui pourrait signifier la coupure de l'approvisionnement.
Le ministre ukrainien de l'Énergie, Iouri Prodan, a maintenu, à l'issue des négociations à Bruxelles avec son homologue russe Alexandre Novak et le commissaire européen à l'Énergie, Gunther Oettinger, le refus ukrainien.
Niveau "acceptable" pour l'UE
Aucun nouveau rendez-vous n'a été fixé, mais les négociations vont continuer à tous les niveaux, a assuré M. Oettinger, jugeant de son côté que la proposition russe pouvait être "à un niveau acceptable" si Moscou s'engageait à accorder ce tarif pour au moins un an.
Le ministre russe, Alexandre Novak, a dans tous les cas souligné sur Twitter que la reprise des négociations n'était "possible qu'après que l'Ukraine ait rempli ses obligations sur le remboursement de sa dette".
Pour l'Ukraine, l'offre de Moscou est à la fois trop élevée, par rapport au prix de 268 dollars en vigueur avant la crise russo-ukrainienne, et sans garantie car ce tarif découlerait d'un rabais décidé par le gouvernement russe et non d'un contrat commercial en bonne et due forme, a expliqué de son côté le ministre ukrainien, Iouri Prodan.
La Russie a fixé ses livraisons de gaz à un niveau sans équivalent en Europe - 485 dollars le millier de m3 - depuis l'arrivée au pouvoir à Kiev de pro-occidentaux.

AFP/VNA/CVN


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