Paris-Roubaix : en repérage, Pogacar déjà star du Carrefour de l'Arbre

Sous les applaudissements du public rassemblé au Carrefour de l'Arbre, Tadej Pogacar est apparu vendredi 11 avril en reconnaissance, deux jours avant son tout premier Paris-Roubaix.

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Tadej Pogacar à l'entraînement le 11 avril, deux jours avant son premier Paris-Roubaix.
Photo : AFP/VNA/CVN

Maillot arc-en-ciel sur le dos, le Slovène de 26 ans s’est élancé sur les pavés, accompagné de deux coéquipiers, soulevant un nuage de poussière dans les champs du Nord.

À pleine vitesse sur ce secteur redouté du parcours - l’un des trois plus exigeants avec la Trouée d’Arenberg et Mons-en-Pévèle - le récent vainqueur du Tour des Flandres semble vouloir apprivoiser chaque pierre avant le jour J. La banderole noire aux cinq étoiles vient tout juste d’être posée.

Autour de lui, les spectateurs savourent l’instant. Certains sont venus en vélo, d’autres simplement passionnés. Mathis, 13 ans, installé depuis le matin avec sa chaise pliante, ne rate aucune journée de passage depuis mercredi. "Il ne faut pas qu’il chute", dit-il avec une admiration mêlée d’inquiétude.

Si Pogacar s’impose dimanche 13 avril, il remportera son neuvième Monument, ne laissant plus que Milan-Sanremo à son palmarès. Certains spectateurs en rêvent, d’autres redoutent une domination sans partage.

Caroline Troll, 64 ans, venue du Yorkshire pour la cyclosportive, n’hésite pas : "Je ne veux pas qu’il gagne. Il tue le suspense". Elle préfère les courses imprévisibles, comme la dernière Milan-Sanremo, remportée au sprint par Van der Poel devant Filippo Ganna et... Pogacar.

Plus loin, Éric Martin, 53 ans, connaît bien les lieux. Après avoir roulé le secteur sur son gravel, il partage ses impressions : "Bien sec, poussiéreux, les pavés sont toujours aussi disjoints". Vétéran du parcours qu’il a parcouru une douzaine de fois, il n’a pourtant aucun doute : "C’est Pogacar qui va gagner". 

Au-delà des sentiments qu’il suscite, Pogacar aborde Paris-Roubaix comme un véritable défi. Il n’a pas la morphologie des géants de l’épreuve, mais compense par sa puissance et son audace. Lors de cette reconnaissance, il s’est montré tranchant, même sans son coéquipier Nils Politt, grand rouleur allemand qui a préféré contourner le secteur.

"Il va toujours à bloc à l’entraînement, c’est son style", note Fabio Baldato, directeur sportif chez UAE. Et d’ajouter : "Il roule pour gagner". Son objectif est clair, et sa préparation millimétrée. "La reco, c’est pour bien visualiser les secteurs, les pièges, les trous particuliers", rappelle Baldato.

Le Carrefour de l’Arbre, long de 2,1 km et situé à 17 km de l’arrivée, est souvent décisif. Celui qui en sort en tête a de grandes chances de triompher à Roubaix. Dimanche, tous les regards seront tournés vers "Pogi", prêt à écrire une nouvelle page de sa légende.

AFP/VNA/CVN

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