Le champion de France, Nacer Bouhanni (centre) fête sa victoire de la 1re étape de Paris-Nice, entre Saint-Germain-en-Laye et Nemours le 4 mars. Photo : AFP/VNA/CVN |
À 22 ans, le jeune champion de France a réussi brillamment ses débuts dans la "course au soleil", justement nommée en cette journée printanière. À l'arrivée des 195 kilomètres, le Vosgien de l'équipe FDJ a devancé les Italiens Alessandro Petacchi et Elia Viviani pour signer son deuxième succès de la saison.
Vainqueur le 16 février de la dernière étape du Tour d'Oman, Bouhanni a pris le départ "sans trop savoir" sa condition, faute d'avoir pu courir la Drôme Classic (annulée à cause de la neige). "Mais l'équipe a fait un super travail pour moi", a-t-il souligné.
Le champion de France a cité en particulier Jérémy Roy qui a oeuvré dans la poursuite derrière l'échappée du jour (Lindeman, Talabardon, Sicard) formée dès le départ de Saint-Germain-en-Laye. Ainsi que Geoffrey Soupe, son habituel lieutenant qui l'a remonté à 2 kilomètres de l'arrivée, et William Bonnet, chargé de le placer aux 400-500 mètres.
"Je me suis débrouillé ensuite", a expliqué Bouhanni, adroit pour trouver l'ouverture le long des barrières et explosif pour déboîter aux 250 mètres sans qu'aucun de ses rivaux puisse le remonter.
Cerise sur le gâteau, il s'est emparé du maillot jaune grâce à la bonification accordée à l'arrivée (10 sec). À égalité de temps avec Damien Gaudin, vainqueur dimanche du prologue, il a tiré bénéfice de la règle qui tient compte des millièmes de seconde des temps enregistrés dans les contre-la-montre. Soit 18 centièmes en sa faveur.
Couvé dans l'équipe de Marc Madiot, qui abrite aussi un autre grand espoir du sprint (Arnaud Démare), Bouhanni estime pouvoir encore sensiblement progresser: "Je suis jeune et attaque seulement ma troisième saison pro. Je pense pouvoir gagner en expérience, dans la stratégie des sprints, et en puissance. J'ai déjà senti que je m'améliorais dans les petites montées de 2 ou 3 kilomètres, ça me permet d'arriver plus frais."
Ces progrès lui ouvrent la voie d'une classique telle que Milan-Sanremo, que le champion de France devrait découvrir le 17 mars. En attendant le Tour de France présent "dans un coin de ma tête", reconnaît-il, même s'il affirme penser d'abord aux prochaines courses.
AFP/VNA/CVN