"L'inflation devra être gérée avec soin, en utilisant une combinaison de mesures, en particulier en raison de son impact plus important sur les pauvres, qui se comptent toujours en centaines de millions en Asie" , a déclaré Haruhiko Kuroda en marge de l'ouverture de la réunion annuelle de la BAD à Hanoi, Vietnam.
Certains gouvernements ont déjà pris des mesures pour limiter l'impact de la hausse des prix alimentaires, notamment la baisse des taxes et le contrôle des prix. Mais la région, qui a bien rebondi après la crise financière internationale de 2008, doit faire plus, a-t-il insisté.
La hausse des prix des denrées alimentaires a atteint 10% dans les pays en développement d'Asie au début de l'année. Les cours du pétrole ont également augmenté. "L'augmentation des prix de la nourriture et du pétrole a été encouragée par les bouleversements inattendus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, pendant que le séisme et le tsunami dévastateur au Japon créaient un nouveau malaise mondial" , a rappelé M. Kuroda. Mais les gouvernements asiatiques doivent également faire face à un afflux de capitaux qui, selon lui, pourraient devoir être contrôlés "dans certains cas, dans certains pays, à certaines occasions" .
Sans pour autant devenir une habitude : "Le contrôle des capitaux sont des outils politiques compliqués, difficiles à mettre en place, et sur le long terme, (il) pourrait créer des distorsions sur le marché" .
AFP/VNA/CVN