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Maquette d'une vue générale du village olympique aux JO de Paris-2024, le 4 mars à Paris. |
Au total, les Jeux olympiques (JO) devraient mobiliser environ 150.000 emplois existants ou à créer, en majorité de 2021 à 2024, selon une étude présentée jeudi 4 avril par le Comité d'organisation des JO (Cojo).
Elle doit être dévoilée devant les élus et trois ministres (Travail, Cohésion des territoires et Sports) réunis dans une ancienne manufacture réhabilitée pour l'accueil d'événements, au pied du Stade de France, théâtre dans cinq ans de la cérémonie d'ouverture des JO et les épreuves reines de l'athlétisme.
Secteurs concernés, la construction (11.700), l'organisation (événementiel, sécurité privée, transport, gestion des déchets, 78.300) et le tourisme (hôtellerie et restauration, 60.000), selon cette cartographie détaillée, réalisée par le Centre de droit et d'économie du sport (Cdes) de Limoges et le consultant Amnyos.
"Plan Orsec"
L'enjeu de l'emploi est fort en Seine-Saint-Denis, département défavorisé où seront construits à partir de 2021 le village olympique, le centre aquatique olympique (Saint-Denis) et le village des médias (Le Bourget). Au même moment, la région sera concernée par les chantiers de l'Anru (rénovation urbaine) et du Grand Paris Express.
Lors d'une audition au Sénat en décembre, le délégué interministériel aux Jeux olympiques, Jean Castex, avait demandé "une sorte de plan Orsec en matière d'anticipation des besoins, de formation et de qualification" pour éviter que les prix dérapent et qu'il faille recourir "de manière massive à des entreprises venant d'un peu plus loin en Europe".
"Cette cartographie était attendue, ça va dans le bon sens. Cela doit nous aider à aller chercher des publics éloignés de l'emploi, sur nos territoires", explique Patrick Braouezec, le président de l'agglomération Plaine Commune, territoire de neuf villes dont Saint-Denis, où le chômage atteint 17% (contre 8% en Île de France au 3e trimestre 2018).
En Seine-Saint-Denis, des événements comme la COP21 (au Bourget en 2015) ou l'Euro-2016 ont laissé un souvenir en demi teinte. "En matière d'impact pour les entreprises locales, c'est plus que mitigé", ajoute le président du département, Stéphane Troussel, qui se félicite du travail accompli avec le Cojo.