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Kylian Mbappé transforme un penalty après en avoir raté un plus tôt lors de la demi-finale de Coupe de France du PSG contre Nantes, le 3 avril au Parc des Princes. |
L'invincibilité du club de la capitale se poursuit en Coupe de France, une "vieille dame" à qui il reste fidèle depuis 2015. La série victorieuse s'étend désormais sur 29 matches d'affilée, une éternité.
La Coupe n'est pas encore alignée sur l'armoire à trophées des Parisiens, qui devront pour cela battre des Bretons capables de faire tomber Lyon mardi 2 avril au terme d'une demi-finale à suspense (3-2).
Mais au moins, l'équipe de Thomas Tuchel aura évité une nouvelle élimination prématurée, après celle vécue face à Guingamp dès les quarts de finale de la Coupe de la Ligue et, surtout, celle en huitième de finale de Ligue des champions contre Manchester United.
À défaut de spectacle, le PSG a été efficace mercredi 3 avril devant son public.
Comme prévu, le PSG a d'entrée fait le siège de la défense nantaise, un mur jaune à cinq joueurs mis en place par Vahid Halilhodzic.
Mais le duo d'attaque formé par Kylian Mbappé et Eric Choupo-Moting s'est retrouvé sans munitions. Un coup-franc du jeune champion du monde (25e) a fait trembler l'arrière-garde des Canaris, mais le ballon n'a pas trouvé preneur.
Finalement, le Parc s'est procuré davantage de frissons sur les délicieuses sorties de balle et ouvertures de Marco Verratti, de retour parmi les titulaires après avoir été ménagé au coup d'envoi dimanche 1er avril à Toulouse.
Et c'est le "Petit hibou" italien qui a trouvé la faille d'une frappe de l'extérieur de la surface (27e) qui s'est logée dans le petit filet du grand gardien Ciprian Tatarusanu (1,94m).
Verratti ne s'arrête plus
Lui qui ne frappe quasiment jamais et marque, logiquement, encore plus rarement, récidive huit jours après son but en sélection contre le Liechtenstein (6-0).
"Marco qui tire... et qui marque?", avait chambré sur Twitter, Kylian Mbappé, auteur de la passe décisive mercredi 3 avril pour le milieu italien.
Le gardien de Nantes, Ciprian Tatarusanu (droite), boxe un ballon devant la menace du capitaine parisien Thiago Silva (gauche), le 3 avril au Parc des Princes. |
Cette fois, c'est le club parisien qui s'en est amusé sur le réseau social ("Arrêtez tout, Marco se met à marquer"), tout comme le speaker du Parc des princes: "C'est suffisamment rare pour que je prenne mon temps", a-t-il glissé au micro, avant de crier le prénom du buteur.
Enlacé par ses partenaires, acclamé par le Parc, Verratti n'avait plus marqué sous le maillot du PSG depuis novembre 2017.
Avec Paris et l'Italie, il vient d'inscrire deux buts en trois rencontres, "après ne pas avoir marqué lors des 58 précédentes", a par ailleurs relevé le statisticien Opta.
Mbappé a poussé l'avantage des Parisiens en transformant un penalty (85e) obtenu par Daniel Alves, auteur d'une entrée en jeu (77e) tonitruante, récompensée par un joli but dans le temps additionnel (90e+2).
Seuls points noirs pour Paris: la blessure de Marquinhos juste avant la pause et le penalty manqué par Mbappé (66e), un loupé qui s'ajoute à celui de fin février contre Marseille.
Les "Canaris", rarement dangereux et réduits à dix en fin de match, devront eux encore patienter avant d'emmener leurs supporters au Stade de France. Leur dernière finale, c'était il y a 19 ans contre les amateurs de Calais.
L'élimination ne va pas arranger les relations déjà tendues entre les fans nantais et le président du club, Waldemar Keita.
Au Parc, où Nantes ne s'est plus imposé depuis novembre 2002, des banderoles "Kita casse toi" et "Waldemar détruit le foot français, le Qatar détruit le foot français" ont fleuri dans le parcage visiteur peuplé par plusieurs centaines de supporters nantais.
Du côté de Paris, on peut désormais se tourner sereinement vers la réception de Strasbourg, dimanche 7 avril, avec la possibilité d'être sacrés en cas de contre-performance de Lille plus tôt dans la journée.