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Reinhard Grindel annonce à la presse sa démission de la Fédération allemande de foot, le 2 avril à Francfort. |
"Je suis profondément bouleversé de devoir quitter les fonctions de président de la Fédération allemande de football (DFB) à cause d'un tel comportement", a indiqué M. Grindel, 57 ans, dans un communiqué, faisant référence au fait d'avoir accepté en cadeau une montre d'une valeur de 6.000 euros.
"Je n'ai fourni aucune contrepartie en échange de ce cadeau. Je suis parti du principe que j'étais autorisé à accepter la montre comme un cadeau privé", a-t-il ajouté, précisant que le vice-président de l'UEFA, Grigoriy Surkis, "n'avait aucun intérêt économique avec la DFB".
"Tout ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas cupide. Je ne connaissais pas la marque de la montre et n'avait aucune idée de sa valeur", a-t-il ajouté.
Le patron de la DFB est au cœur d'une polémique depuis lundi 1er avril et la parution d'un article du quotidien Bild indiquant qu'il a reçu cette montre pour son anniversaire il y a un an et demi.
Cette affaire s'inscrit dans une série de controverses le concernant depuis des mois, notamment pour sa gestion des crises en équipe nationale, avec en point d'orgue l'affaire des joueurs d'origine turque en sélection à l'été 2018, au moment d'une piteuse élimination du Mondial.
Mesut Özil, qui s'est depuis retiré définitivement de la "Mannschaft", avait notamment lancé: "Aux yeux de Grindel et de ses soutiens, je suis Allemand quand nous gagnons, mais je suis un immigré quand nous perdons".
L'hebdomadaire Der Spiegel a également rapporté vendredi 29 mars que M. Grindel a touché secrètement et de manière indue 78.000 euros en 2016 et 2017 d'une instance de la DFB dédiée aux médias.
La DFB a répondu dans un communiqué qu'il avait bien déclaré tous ses revenus.
Ancien journaliste ayant travaillé pour la chaîne nationale ZDF, il a été député de la CDU, parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, de 2002 à 2016.
Il était à la tête de la DFB depuis avril 2016 et est le deuxième patron consécutif à devoir quitter prématurément la présidence de la fédération.
Son prédécesseur, Wolfgang Niersbach, avait été poussé à la démission en novembre 2015 par les accusations d'achats de voix pour obtenir l'organisation du Mondial-2006, via un fonds secret de 10 millions de francs suisses (6,7 millions d'euros).
La DFB a indiqué mardi 2 avril que les vice-présidents Rainer Koch et Reinhard Rauball assureraient l'intérim en attendant l'élection de son successeur.
AFP/VNA/CVN