Paralympiques-2020 : dernières étincelles avant extinction de la flamme

Les dernières médailles des Jeux paralympiques s'égrènent dimanche 5 septembre à quelques heures de la cérémonie de clôture à Tokyo qui s'apprête à passer le relais à Paris, prochaine ville hôte en 2024, avec l'espoir que la page de la pandémie ayant privé l'événement de public soit tourné d'ici là.

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Les Français Stephane Houdet et Nicolas Peifer sacrés champions olympiques de tennis fauteuil aux Paralympiques de Tokyo, le 3 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La dernière vague épidémique ayant frappé le Japon a eu raison des spectateurs, dans les sites paralympiques, comme du Premier ministre Yoshihide Suga dont la popularité s'est effondrée, pour sa gestion de la crise sanitaire comme pour son entêtement à organiser les Jeux. Pour autant, le porte-parole du Comité international paralympique (CIP), Craig Spence, a salué samedi 4 septembre "un incroyable effort d'équipe" qui a permis aux Jeux de se dérouler en pleine pandémie.

"C'est remarquable. Il y a eu des doutes au cours des deux dernières années, pendant lesquelles je pensais que ces Jeux n'allaient pas avoir lieu", a confié Craig Spence aux journalistes. Malgré des conditions inédites, les douze jours de compétition auront généré des images et des émotions fortes. Comme celles des deux athlètes afghans concourant à Tokyo après avoir fui in extremis Kaboul, tombée aux mains des talibans, et séjourné secrètement à Paris.

Celles aussi de l'or décroché par l'escrimeuse italienne "Bebe" Vio puis par le sauteur allemand Markus Rehm, surnommé Blade Jumper, refoulé des Jeux olympiques en raison de ses lames de prothèses en carbone. Dimanche 5 septembre encore a offert son lot de performances avec la quatrième médaille d'or au Japon du Suisse Marcel Hug. "Silver Bullet", comme il est surnommé, a été couronné en marathon fauteuil (T54) après ses titres paralympiques en 800 m, 1.500 m et 5.000 m.

Dans le sillage du CIP ayant craint une annulation des Jeux, la plupart des athlètes ont affiché leur joie de pouvoir se disputer les podiums, même sans personne dans les tribunes pour les regarder ou les soutenir.

"Ça sonne creux"

Quelques voix néanmoins ont fait part de l'étrangeté de la situation : "ces grandes enceintes sans spectateurs, c'est l'image que je vais garder de ces Jeux", a commenté le pongiste français Fabien Lamirault qui a conquis ses troisième et quatrième médailles d'or à Tokyo. "Même si on le savait avant, quand on est dedans et que ça sonne creux, ça fait bizarre".

Les athlètes, et en particulier les Français, se sont donc pour beaucoup déjà tournés vers Paris-2024 avec le souhait d'y retrouver du public alors que la capitale française va symboliquement prendre le relais lors de la cérémonie de clôture dimanche 5 septembre. Le président de son comité d'organisation juge Paris-2024 prêt. "Le CIP est pour l'instant très positif", a assuré Tony Estanguet, lors de sa visite à Tokyo. "Dès qu'on passe un cap, comme lors de la passation olympique entre Tokyo et Paris, ils nous disent qu'on est un cran au-dessus, qu'on propose des choses nouvelles".

Sur le plan sportif, le bilan français demeure positif aussi, avec près du double de médailles par rapport à Rio cinq ans plus tôt : 54 sont assurées, contre 28 en 2016. Pour les hôtes japonais aussi. Au-delà du seul sacre de la star du tennis-fauteuil, Shingo Kunieda, samedi, la délégation record de 254 athlètes nippons a collectionné 13 titres paralympiques. C'est loin de leur carton des Jeux olympiques marqués par leur record de 27 médailles d'or empilées mais un total bien plus clinquant que le zéro pointé aux Jeux paralympiques de 2016.

D'autant que la finale de basket-fauteuil les attend encore dimanche 5 septembre contre les États-Unis. Reste une certitude : avec 207 médailles garanties, dont au moins 95 en or, la Chine reste indétrônable en tête du tableau, comme à chaque édition depuis 2004.

AFP/VNA/CVN

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