Mondial-2022 : en Ukraine, les Bleus peinent encore

Toujours fébriles et peu inspirés, les Bleus ont signé un nouveau match nul dans leurs qualifications au Mondial-2022, samedi 4 septembre en Ukraine (1-1), peinant à évacuer les doutes qui les accompagnent depuis l'Euro.

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Anthony Martial offre l'égalisation à l'équipe de France face à l'Ukraine au stade Olympique de Kiev, le 4 septembre.

Même diminuée par les blessures, dont celle de Kylian Mbappé, et privée de la moitié de ses titulaires habituels, l'équipe de France se devait de réagir dans le stade Olympique de Kiev, après quatre matches sans victoire. Mais les champions du monde, peu flamboyants en attaque et fragiles en défense, ont étiré leur mauvaise série à cinq rencontres, concédant l'ouverture du score pour la cinquième fois de suite avant de réagir péniblement, grâce à Anthony Martial (50e), auteur de son deuxième but en sélection.

Si Didier Deschamps et ses joueurs répètent inlassablement que l'élimination précoce en huitièmes à l'Euro est digérée, la performance du soir, sans idée ni révolte collective, épaissit les inquiétudes, trois jours après la rentrée poussive contre la Bosnie-Herzégovine (1-1) et six mois après un match aller comparable (1-1). Elle plonge aussi les Bleus dans une situation comptable assez précaire.

Avec deux victoires et trois nuls, les Bleus conservent certes leur première place du groupe D et leur avance de quatre points sur les Ukrainiens. Mais un nouvel opposant se fait menaçant : la Finlande. Victorieux dans l'après-midi du Kazakhstan (1-0), les Finlandais comptent deux matches de moins que les Bleus et n'accusent un retard que de quatre points, avant de se rendre à Lyon mardi (20h45) pour défier les champions du monde.

"La situation n'est peut-être pas meilleure qu'avant le match, mais elle n'est pas fondamentalement plus mauvaise non plus", a dédramatisé Deschamps, invitant ses joueurs à "ne pas renoncer". Sur les terres de Karim Benzema, les Bleus n'auront pas le droit à l'erreur, sans quoi le sprint final des éliminatoires, en novembre, s'annoncera très tendu. Il faudra également se montrer plus efficace pour décrocher une première victoire depuis l'ouverture de l'Euro en Allemagne (1-0).

Diaby remuant

Car samedi soir 4 septembre, malgré l'égalisation d'Anthony Martial après un cafouillage sur un centre de Kingsley Coman, les deux attaquants, rarement titularisés en Bleu, n'ont pas marqué beaucoup de points. L'occasion était pourtant belle, avec le forfait de Kylian Mbappé, touché au mollet et la mise au repos de Karim Benzema pendant les 63 premières minutes.

Pour la première fois en huit matches, le "triangle d'or" des Bleus, composé de Benzema, Mbappé et Antoine Griezmann, n'a ainsi pas démarré la rencontre. Mais cela n'a pas offert beaucoup plus de certitudes à Didier Deschamps, contraint par les blessures d'aligner une équipe vidée pour moitié de ses titulaires habituels, avec Raphaël Varane et Benzema sur le banc. Avant d'enregistrer un nouveau pépin concernant le prometteur Aurélien Tchouameni, victime d'un "coup sur le pied" selon son sélectionneur.

Deschamps avait de "très mauvais souvenirs" dans ce stade olympique de Kiev, lieu de la catastrophique défaite 2-0 de novembre 2013 en barrage aller du Mondial-2014, avant la victoire 3-0 quelques jours plus tard au Stade de France. Huit ans et un sacre mondial plus tard, le technicien basque n'aura pas vécu non plus un moment mémorable, au contraire des 45.000 spectateurs, en fusion lors de l'ouverture du score de leur jeune espoir Mykola Shaparenko, 22 ans (44e).

Sur un contre éclair très mal géré par la charnière défensive expérimentale française (Kurt Zouma - Presnel Kimpembe), le joueur du Dinamo Kiev a adressé une frappe monumentale dans la lucarne d'Hugo Lloris avant de fondre en larmes. Quelques secondes plus tôt, Martial avait raté un face-à-face décisif, seule occasion franche côté français en première période, après un superbe arrêt de Lloris devant Andriy Yarmolenko (38e).

La seconde période ne comptera pas beaucoup plus d'occasions, excepté cette frappe au-dessus de Griezmann (63e), assez peu influent sur le jeu samedi soir 4 septembre, celle d'Adrien Rabiot bien repoussée (86e) et ce poteau trouvé par le remuant Moussa Diaby à la 77e minute, qui aurait pu sauver la soirée... au moins comptablement.


AFP/VNA/CVN

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