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Christine Mboma s'impose devant Shericka Jackson et Dina Asher-Smith sur le 200 m du meeting Ligue de diamant de Bruxelles, le 3 septembre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un stade du Roi-Baudouin bien garni (près de 30.000 spectateurs) et une très chaude ambiance, Mboma a signé un succès impressionnant, dans la lignée de son incroyable performance aux Jeux Olympiques de Tokyo (2e en 21 sec 81), devançant de sacrées pointures comme la Jamaïcaine Shericka Jackson (21 sec 95), 3e du 100 m des JO, et la Britannique Dina Asher-Smith, médaillée d'or mondiale en 2019 (22 sec 04).
En l'espace de quatre mois, la jeune coureuse de 18 ans s'est tout simplement métamorphosée, s'installant comme l'une des cadors du 200 m alors qu'elle n'a découvert cette distance qu'au mois de mai et que sa technique, surtout au départ, reste rudimentaire.
Devenue la 7e performeuse de tous les temps sur 400 m en juin à la surprise générale, elle avait été empêchée de disputer les JO sur le tour de piste puisque la Fédération internationale interdit aux athlètes présentant des "différences du développement sexuel" (DSD) et un taux de testostérone élevé de courir à l'international du 400 m au mile sauf à prendre un traitement.
Elle s'est alors reconvertie au 200 m et on ne l'arrête plus. Elle a ainsi abaissé son record personnel de près d'une seconde en trois mois, s'offrant le record d'Afrique en finale olympique à Tokyo (21 sec 81).
"Je peux courir plus vite"
"Je suis vraiment satisfaite de cette victoire car c'est ma première course en Diamond League, a-t-elle déclaré. Le 200 m est maintenant ma course préférée. J'essaie juste de faire de mon mieux et je regarde ce que je peux faire. À l'avenir, je pense que je peux courir plus vite que ça et dans un ou deux ans, je vais essayer le 100 m, juste pour voir".
Autre athlète hyperandrogène, Francine Nyonsaba, 2e des Jeux de Rio en 2016 sur 800 m, a elle aussi changé de spécialité avec succès. La Burundaise en a fait la démonstration en améliorant son record personnel sur 5.000 m en 14 min 25 sec 34, en battant au passage la double médaillée d'or mondiale (2017, 2019) et vice-championne olympique Ellen Obiri, seulement 3e.
À la perche, Armand Duplantis a comme toujours été bien seul, survolant le concours avec un bond à 6,05 m. Le recordman du monde (6,18 m) et champion olympique a passé cette barre à son 3e essai et surclassé ses principaux rivaux, à l'image de l'Américain Christopher Nilsen, son dauphin à Tokyo, 2e avec un saut à 5,85 m.
Après une surprenante contre-performance il y a une semaine à Lausanne (5,62 m), le prodige suédois (21 ans), déjà souverain à Paris (6,01 m), a bel et bien repris ses bonnes habitudes. Il a en revanche échoué à améliorer son record du monde avec trois échecs à 6,19 m.
"C'était une compétition très agréable, je ne me souviens pas d'une telle ambiance depuis bien longtemps, a savouré Duplantis. On sait qu'un concours de perche peut durer, j'étais le dernier concurrent et tout le monde est resté pour me pousser dans le stade, c'était super cool. J'ai pris un réel plaisir. Les deux derniers essais pour le record étaient vraiment pas mal, je m'en rapproche de plus en plus, je sais ce que je dois faire".
AFP/VNA/CVN