>>Six soldats et 20 insurgés tués dans des affrontements au Pakistan
L'attentat a eu lieu juste après une cérémonie à Wagah, principal poste frontière entre l'Inde et le Pakistan situé à la sortie de Lahore, la capitale de la province du Pendjab, la plus peuplée du Pakistan mais généralement épargnée par les violences.
Chaque jour, des milliers de Pakistanais et d'Indiens se rendent de leur côté respectif de la frontière, à Wagah, afin d'assister à des célébrations hautes en couleur, avec force musique et mini-défilés militaires, marquant ainsi la rivalité entre les deux puissances nucléaires rivales.
Mais alors que la foule commençait à rentrer chez elle après la cérémonie, une forte explosion a retenti côté pakistanais, selon Amin Wains, chef de la police de Lahore.
Au moins 55 personnes sont mortes dans un attentat suicide à la frontière entre le Pakistan et l'Inde, le 2 novembre. |
"Le kamikaze n'a pas réussi à pénétrer dans le dispositif de sécurité de la frontière, il s'est donc fait exploser juste à la sortie du poste frontière lorsque les gens quittaient les lieux", a déclaré Tahir Javed, chef des Rangers, un corps de paramilitaires, pour la province du Pendjab.
"L'attentat a fait 55 morts, incluant des femmes et des enfants, et 120 blessés", a déclaré Mushtaq Sukhera, chef de la police du Pendjab, faisant ainsi de l'attentat de Wagah, le plus meurtrier commis au Pakistan depuis celui contre une église de Peshawar (Nord-Ouest) ayant causé la mort de 80 personnes en septembre 2013.
À l'hôpital Gurkhi, de Lahore, des familles pleuraient la mort de leurs proches, consolaient des blessés encore sous le choc ou tentaient de retrouver des leurs. "Nous avons quitté les lieux dans la panique juste après l'explosion. Je cherche mes trois frères, mais je ne les trouve pas", se désolait Muhammad Imran, âgé de 12 ans, rencontré dans cet hôpital.
Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, dont Lahore est le fief politique, a vivement condamné cette attaque et ordonné l'ouverture d'une enquête exhaustive par la police, qui a souvent du mal à mener des enquêtes poussées à la suite d'attentats, alors que les autorités provinciales ont annoncé une indemnisation de 500.000 roupies (5.000 dollars) pour les familles des personnes tuées.
En Inde, les autorités ont annoncé avoir renforcé la sécurité le long de la frontière pakistanaise. "Notre côté est sécurisé... nous avons déclaré une alerte rouge après l'attentat au Pakistan", a indiqué R.P.S Jawal, vice-inspecteur général des gardes-frontières indiens.
AFP/VNA/CVN