>>Nigeria : le cessez-le-feu mis en doute après des attaques de Boko Haram
Image tirée d'une vidéo fournie le 31 octobre par Boko Haram montrant le leader du groupe islamiste Abubakar Shekau (centre) faisant une déclaration. |
Image tirée d'une vidéo fournie le 31 octobre par Boko Haram montrant le leader du groupe islamiste Abubakar Shekau (centre) faisant une déclaration. |
"Nous les avons toutes mariées, elles se trouvent dans leurs foyers conjugaux", déclare en éclatant de rire le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, dans une vidéo obtenue vendredi par l'AFP.
Cette annonce est "choquante, même si nous savons que Boko Haram n'est pas fiable", a réagi le chef du Conseil des anciens de Chibok, Pogo Bitrus, dont quatre nièces ont été enlevées. "L'annonce de leur mariage ne nous surprend pas. Nous espérons seulement que le gouvernement redoublera ses efforts pour réprimer cette insurrection".
C'est la première fois depuis plus de cinq mois que le chef de Boko Haram évoque le sort des lycéennes enlevées à Chibok le 14 avril.
Dans une précédente vidéo obtenue par l'AFP le 5 mai, on pouvait voir plus de 100 d'entre elles vêtues de hijabs noirs, récitant des versets du Coran.
"Vous ne savez pas que les plus de 200 lycéennes de Chibok ont été converties à l'islam? Elles ont mémorisé deux chapitres du Coran", insiste Shekau dans la nouvelle vidéo.
Le kidnapping de ces jeunes filles, âgées de 12 à 17 ans, avait suscité la création du mouvement "Bring back our girls" ("Ramenez-nous nos filles") et une vague d'émotion internationale, qui s'est tarie depuis.
Pour les parents de Chibok, l'angoisse perdure. Les familles des jeunes filles n'ont "plus les mots" pour exprimer leur souffrance, confie Enoch Mark, pasteur à Chibok, dont la fille et la nièce figurent parmi les otages.
"Depuis qu'elles ont été kidnappées, nous n'avons aucune certitude sur leur situation. Des informations contradictoires ne cessent de nous parvenir", s'émeut-il.
AFP/VNA/CVN