Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, le Premier ministre japonais Taro Aso et le président sud-coréen Lee Myung-bak sont parvenus à ce consensus lors de leur entretien à Pattaya, en Thaïlande, durant lequel ils ont discuté du récent lancement d'une fusée par la RPDC.
Selon M. Wen, les discussions concernant ce problème doivent contribuer à sauvegarder les acquis des négociations à Six, la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est. Toute action pouvant rendre la situation plus compliquée doit être évitée, a-t-il souligné. La réaction du Conseil de sécurité de l'ONU a été modérée et appropriée, et on espère que toutes les parties continueront d'œuvrer pour apporter une conclusion appropriée à ce dossier, a ajouté M. Wen.
Aujourd'hui, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait condamner le tir de fusée effectué récemment par la RPDC mais dans une simple déclaration, dépourvue du caractère contraignant d'une résolution.
Les 5 membres permanents du Conseil (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et le Japon se sont mis d'accord sur une telle formule samedi, après une semaine de négociations, et l'ont présentée aux 9 autres États membres.
Après un tour de table qui a fait apparaître un probable consensus, le président du Conseil, l'ambassadeur du Mexique, Claude Heller, a aussitôt convoqué une nouvelle réunion pour aujourd'hui en vue d'une adoption formelle. Pour être adoptée, une déclaration du Conseil nécessite l'unanimité des 15 membres.
Le texte de compromis auquel sont parvenues les Six puissances "condamne le tir de fusée effectué par Pyongyang le 5 avril" et affirme qu'il est "en contravention avec la résolution 1718 du Conseil", qui interdit à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) tout essai nucléaire ou tir de missile. Il "exige que la RPDC s'abstienne de tout nouveau lancement".
Le projet de déclaration réitère par ailleurs le soutien du Conseil de sécurité à ces pourparlers, qui regroupent les 2 Corée, la Chine, les États-Unis, le Japon et la Russie, et "appelle à leur reprise au plus tôt". Enfin, le Conseil "exprime son désir d'une solution pacifique et diplomatique à cette situation".
AFP-XINHUA/VNA/CVN