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La Japonaise Naomi Osaka, le 10 septembre à New York, après sa victoire en demi-finale de l'US Open contre Jennifer Brady. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Sept ans depuis ma dernière finale ? Sept, c'est mon numéro préféré, ça ne pouvait donc pas être autrement !", a lancé Azarenka, tout sourire, après sa qualification 1-6, 6-3, 6-3.
Une qualification obtenue de très très haute lutte, à coups de raquettes et de décibels, face à Serena Williams qui l'avait battue en finale à Flushing Meadows en 2012 et 2013.
À bientôt 39 ans (le 26 septembre), l'Américaine savait qu'elle devait rapidement prendre le match en mains si elle voulait s'en sortir face à la Bélarusse.
Et effectivement, elle a complètement étouffé son adversaire dans la première manche.
Mais c'est une autre Azarenka qui a repris le match au 2e set, en tenant l'échange, en frappant et en criant aussi fort que Williams, et en ne commettant qu'une seule faute directe de tout le set.
Azarenka n'a plus jamais relâché la pression ni perdu l'ascendant. Même lorsque Williams a demandé un temps mort médical pour se faire poser un bandage supplémentaire autour d'une cheville gauche déjà scrupuleusement strapée.
"Je savais que le match n'était pas fini au premier set, et pareil quand j'ai mené 5-3 au troisième. Je suis passée par là avant, mais à l'époque j'étais jeune, j'avais un gros ego, tout ça a rétréci depuis...", a commenté Azarenka.
"Plaisir"
À 31 ans, elle revient au plus haut niveau après avoir accouché en 2016 et repoussé son retour jusqu'à la mi-saison 2018 en raison d'une bataille judiciaire pour la garde de son fils.
Pour sa troisième tentative en finale à Flushing Meadows, la lauréate de l'Open d'Australie 2012 et 2013 affrontera Naomi Osaka. Les deux joueuses auraient dû s'affronter en finale de Cincinnati, juste avant l'US Open, mais Osaka avait déclaré forfait juste avant le match en raison d'une blessure à la cuisse gauche.
"Je suis excitée de rencontrer Naomi, on aurait dû s'affronter il y a deux semaines, c'est une joueuse très puissante, il faudra être forte mais surtout prendre du plaisir", a commenté Azarenka.
Jeudi 10 septembre, la Japonaise de 22 ans, 9e mondiale, a difficilement écarté l'Américaine Jennifer Brady (41e) 7-6 (7/1), 3-6, 6-3.
Elle a remporté l'US Open 2018 et l'Open d'Australie 2019, mais n'avait plus dépassé les 8es de finale en Majeur depuis.
Face à Brady, 25 ans, Osaka est apparue très solide et en pleine confiance.
"J'ai voulu sortir de cette période de confinement en étant positive, peu importe que je perde ou gagne, mais en sachant que je ferais 100% d'efforts", a-t-elle commenté.
Serena "n'est plus aussi forte"
Serena Williams (gauche), vaincue par Victoria Azarenka en demi-finale de l'US Open, à New York le 10 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux joueuses ont produit un très bon tennis, servi le plomb (10 aces pour Brady, 9 pour Osaka), réussi beaucoup de coups gagnants (35 chacune) et n'ont fait que peu de fautes directes compte tenu de l'engagement (25 pour Brady, 17 pour Osaka).
"On tenait bien nos engagements, j'ai dû faire quelques ajustements sur son service", a expliqué Osaka.
Si Brady est sur une pente ascendante et peut se satisfaire de son parcours à Flushing Meadows, elle qui n'avait encore jamais dépassé les 8es de finale en Grand Chelem, la défaite de Serena pourrait être plus lourde de conséquences.
Après quatre échecs en finale (Wimbledon 2018 et 2019, US Open 2018 et 2019) et cette défaite en demies dans un tournoi pourtant délaissé par six des dix meilleures joueuses du monde, pourra-t-elle décrocher ce 24e titre du Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record de Margaret Court ?
Mats Wilander, vainqueur de l'US Open 1988, en doute : "Elle n'est plus aussi forte qu'avant (...) elle n'arrive plus à battre ses meilleures adversaires 6-2, 6-2. Et dans le vestiaire, les joueuses réalisent qu'elles ont une chance contre elle. Elle est toujours très forte, mais plus extraordinaire", a-t-il déclaré sur Eurosport.
Déçue, Serena ne compte toutefois pas baisser les bras. "Je serai à Paris" pour Roland-Garros à compter du 21 septembre, a-t-elle promis.